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cartographie interactive >  démocratie et gouvernance  > Quel rôle pour la société civile : alibi, ou poil à gratter de la gouvernance ?

PINAUD Bernard

Quel rôle pour la société civile : alibi, ou poil à gratter de la gouvernance ?

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> Peuples en marche, n°188, septembre 2003

De plus en plus souvent, la société civile “s’invite” dans les hauts-lieux du “pouvoir mondial” et grippe des rouages qui semblaient pourtant bien huilés. A tel point que certaines institutions préfèrent, du coup, convier cette société civile turbulente à la table des discussions. Aux Nations Unies, dans les institutions financières internationales, ou dernièrement au G8 d’Evian, la société civile est là, conviée ou présente de fait. Mais y faire, y dire quoi ? La société civile organisée, alibi ou poil à gratter de la gouvernance mondiale ?

Le succès du Sommet pour un autre monde, la veille du G8 d’Evian, démontre la capacité de la société civile à proposer des alternatives au " tout-libéral ".

Le “Sommet pour un autre monde” qui s’est déroulé à Annemasse du 29 au 31 mai 2003, la veille du Sommet du G8, était composé d’une série de 12 tables rondes sur les thèmes abordés par le G8. Il avait pour objectif de donner la parole à des acteurs de la société civile du Nord et prioritairement du Sud (une trentaine d’intervenants) afin qu’ils fassent connaître leurs propositions sur les sujets abordés par les grands de ce monde.

Un large rassemblement

Le fait que près d’une trentaine d’associations de solidarité internationale, des associations environnementalistes, des ONG d’urgence, de défense des droits humains, des associations de lutte contre le sida aient porté ensemble la mise en place de ce sommet alternatif, est un résultat important en tant que tel. Cela a donné poids politique et crédibilité à la démarche.

Ce Sommet pour un autre monde s’est inscrit dans l’ensemble des mobilisations citoyennes - dont certaines plus “radicales” - face au G8 : villages alternatifs, actions symboliques, manifestation unitaire. Il s’est donc situé résolument dans le “mouvement altermondialiste” venant ainsi renforcer sa capacité à élaborer des propositions d’alternatives à la politique néo-libérale impulsée par les pays du G8.

Le “Sommet pour un autre monde” (Spam), vu la qualité des débats, a joué un rôle de formation du public (300 à 400 personnes en moyenne par table ronde, soit un total cumulé de 4 000 personnes). Il a joué aussi un rôle d’information des médias. En effet, les journalistes sont passés de questions sur le nombre de manifestants attendus, la crainte des casseurs, l’essoufflement du mouvement altermondialiste, à des questions sur le contenu des propositions émanant du Spam : fonds Sida, responsabilité sociale et environnementale des entreprises, dette, etc. Ils étaient visiblement intéressés et quelquefois surpris par le sérieux des propositions faites sur chacun des thèmes. La revue de presse (impressionnante) en témoigne.

Progression médiatique

Cette image de progression du mouvement altermondialiste, donnée par les médias, est extrêmement important pour le mouvement lui-même en tant que contre-pouvoir citoyen à une “gouvernance mondiale” qui se cherche et qui est dominée par l’économique sur le social et l’environnemental. Résultat tangible : le document de 16 pages remis au représentant du Président de la République à Evian le lundi 2 juin, transmis aux 8 chefs d’Etat et de gouvernement et photocopié à 6 000 exemplaires pour l’ensemble des journalistes couvrant le G8.

document de référence rédigé le : 1er septembre 2003

date de mise en ligne : 9 septembre 2004

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