La longue marche du développement durable en Chine

Du 29 novembre au 1er décembre 2005, s’est tenu un "Learning Summit" du Global Compact à Shangaï. L’occasion pour les entreprises chinoises de rencontrer les différents acteurs et découvrir les objectifs du programme initié par l’ONU. Un moment important dans un pays où il est urgent que la croissance devienne durable. Avec un taux de croissance du PIB de plus de 9% en 2005 et qui devrait se poursuivre, selon l’OCDE, dans les deux prochaines années, la Chine ne cesse de faire la une des journaux occidentaux qui vantent son "miracle économique." Mais ce "miracle" d’un marché potentiel de 1,3 milliards de consommateurs cache difficilement une réalité contrastée où la marche forcée d’une croissance à toute vitesse n’engendre pas que des conséquences heureuses.

Les contradictions de la croissance chinoise

En matière d’environnement par exemple, la Chine compte près de 30 villes parmi les plus pollués de la planète. Selon un représentant du gouvernement chinois, cité par l’AFP, la Chine compterait chaque année au moins 400 000 morts prématurés en raison de la pollution de l’air. Etabli pour l’Agence de protection de l’environnement chinoise (SEPA), ce bilan fait état de 100 000 décès dus à la pollution de l’air intérieur, notamment à cause des émissions des systèmes de chauffage, et pour plus de 300 000 à la pollution urbaine. Un tiers des citadins vivraient ainsi dans une ville où le niveau de pollution est considéré comme dangereux et 116 millions de personnes habitent dans des villes dont le niveau de pollution est considéré comme très dangereux.

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