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auteurs > PALMIERI Joëlle

PALMIERI Joëlle

palmieri@penelopes.org

Joëlle Palmieri est co-fondatrice des Pénélopes et de l’Apress, l’Association pour la promotion de l’économie sociale et solidaire.


Le FSE, vous connaissez ?

> Peuples en marche, n°189, octobre 2003

Entre-temps, s’était tenu le premier Forum social mondial à Porto Alegre au Brésil, et la tournure des événements ne faisait que corroborer cette amère impression. Puis vint le deuxième forum, puis bien d’autres encore... sans réel changement de scénario. Naquit alors la forte impression qu’il fallait “faire descendre Porto Alegre dans la rue”. Tel fut d’ailleurs le nom donné à l’opération menée dans le cadre de mediasol.org (portail de l’économie sociale et solidaire, aujourd’hui disparu) lors de la 3ème édition du FSM en janvier 2003. Ainsi, pendant quelques heures, plusieurs collectifs, mouvements, groupes et populations, réunis dans plus de 12 villes dans le monde, débattaient simultanément de l’enjeu de l’appropriation des Forums sociaux par les populations. Ces débats publics, croisés par mails interposés, avaient alors pour ambition d’établir des passerelles entre le global et le local, de faire se côtoyer des formes d’expression représentatives et participatives, de faire discuter des populations, d’échanger, de générer des dynamiques de transfert d’initiatives et de pensées, de montrer que ces modes de rencontre sont possibles... bref, de créer les conditions d’un véritable forum !
Echanger sans intermédiaire
Ainsi, cent personnes étaient physiquement réunies à Dakar, dix à quinze à Bayonne, Bordeaux, St-Denis, Porto Alegre, trois à Bruxelles, à Vienne, une à Calgary, Téhéran, une trentaine à Bobigny. Une proposition a dominé les échanges : pour démocratiser les forums, il faut mettre en œuvre des outils d’informations autonomes, basés de surcroît sur des technologies libres (logiciels, accès...), montrer également que ce processus participatif est simple, réplicable, copyleft, transportable, nomade [1]... Quartiers, réseaux, acteurs, peuvent ainsi se rapprocher et discuter sans intermédiaire identifié.
Par ailleurs, lors du débat, des questions sont restées en suspens : doit-on passer outre les médias “traditionnels” ou composer avec eux ? Si oui, comment ? St-Denis s’adressant aux Européens : "Qu’attendez-vous des habitants de notre ville pour la préparation du Forum social européen de 2003 ?". St-Denis encore qui demande aux habitants de Porto Alegre si les Forums sociaux avaient changé quelque chose dans leur vie quotidienne. Ensuite, les différences de perception d’un continent à l’autre se sont faites sentir de façon très crue. Dakar semblait très remontée et exclue de ces formes de processus, qualifiés de trop chers. Porto Alegre paraissait très à l’aise. Téhéran expliquait ses difficultés à participer à des débats, à organiser un quelconque forum physique. En Europe, le processus lui-même ne posait pas problème. Seule la question de la langue et de la difficulté d’échanger était mise en avant.
Chercher la parole dans la rue
Ces questions sans réponse nous ont alors amenées vers une toute autre approche. Aller interroger les gens dans la rue quelques mois avant l’événement pour recueillir leur sentiment. C’est ainsi que, dans le cadre des Pénélopes [2], nous avons décidé de “descendre” chaque début de mois à St-Denis dans différents quartiers afin de préparer le Forum social européen 2003. Ainsi, à partir de mai 2003, une petite équipe munie d’une caméra est allée à la rencontre des Dionysien-nes. Bilan : plus que mitigé. Aux Francs-Moisins, l’une des cités populaires de la ville, les femmes et les hommes interrogé-es n’avaient presque jamais entendu parler de l’événement qui allait se dérouler près de chez eux, dans leur propre ville. Par contre, les thématiques abordées au Forum social européen les intéressent. Plusieurs des personnes rencontrées avaient des questions à poser sur les inégalités, des observations à faire sur les rapports homme-femme dans leur lieu de vie. Bref, des choses à dire, et à entendre. Ailleurs, au centre ville, à la Porte de Paris... les entretiens révèlent une tendance. Entre les personnes qui ne sont pas du tout au courant, celles qui sont au courant mais qui ont "plus urgent" à gérer et pensent qu’il faut déjà "régler les problèmes au niveau local", ceux qui se sentent exclus, carrément pas invités car, selon eux, "ces forums sont dirigés par le haut", et ceux qui sont en colère car non consultés par leurs élus... le pas à franchir pour démocratiser les forums sociaux est grand.
En effet, l’institutionnalisation de ces lieux de résistance est sans aucun doute un bon signe. Elle fait la démonstration de leur nécessité et de leur existence propre, face à un libéralisme arrogant. Mais le pendant de cette “reconnaissance” n’est-elle pas la perte de repères des populations, l’éloignement de ses préoccupations ? La réponse est non... si on s’en préoccupe.  lire

date de mise en ligne : 6 septembre 2004

Dialogue mondial, via le net : débats croisés

Pour que le Forum social mondial ne soit pas confisqué par ceux qui peuvent se rendre à Porto Alegre, l’Apress [3] marie débat citoyen et nouvelles technologies. Bilan contrasté, mais qualificatifs sensibles des participants : “touchés”, “ébahis”, “étonnés”… Bon début. Cent personnes étaient réunies à Dakar, dix à quinze à Bayonne, Bordeaux, Saint-Denis, Porto Alegre, quatre à Vienne, trois à Bruxelles, une à Calgary, Téhéran, un nombre incertain à Bobigny… Mais toutes à la même heure, et avec une connection (...) lire

date de mise en ligne : 20 août 2004

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