bibliotheque internationale pour un monde responsable et solidaire ritimo

Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

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pauvreté

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articles

La lutte contre la pauvreté et les inégalités passe par une gestion durable et équitable des ressources naturelles

Du 20 au 22 septembre 2010, les Nations Unies évalueront les progrès dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. Ces huit objectifs, s’ils ont été présentés comme très ambitieux, n’en cachent pas moins des lacunes et des faiblesses dans leurs cibles et leurs indicateurs. Alors qu’il ne reste que cinq ans pour atteindre les résultats escomptés, le constat est plus que mitigé. S’il y a quelques signes encourageants de développement dans certaines régions d’Asie et d’Amérique latine, (...) lire

date de mise en ligne : 20 septembre 2010

Pour Nicolas Sarkozy, Thierry Henry vaut plus que trois milliards de pauvres

> Annulation de la réunion de préparation du G8-G20 avec les ONG françaises

Communiqué de presse de Coordination Sud Prenant acte des priorités du Président de la République à la veille du G8, les ONG ne participeront pas au rendez-vous avec MM. Kouchner et Joyandet ce jour. Les ONG françaises étaient invitées par le Président Nicolas Sarkozy jeudi 24 juin à 11 heures pour discuter des positions françaises pour le G8 et le G20 au Canada. Mercredi 23 au matin, elles ont été informées que cette réunion se tiendrait en réalité avec le ministre Bernard Kouchner et le secrétaire (...) lire

date de mise en ligne : 24 juin 2010

Les sans abri en Europe ont la parole

>  Nicola Sossass

Nous, le Front Commun SDF, profitons de l’année européenne de lutte contre la pauvreté, ainsi que de la décision de l’Union européenne de se préoccuper des sans abri, pour organiser une vaste consultation des anciens et actuels SDF dans les pays de l’Europe. Et nous sommes certains que nos voix seront entendues, puisque nous avons réussi (miracle !) à être mandatés pour cela par le Gouvernement belge ! En Europe, la situation des sans abri est très différente d’un pays à l’autre. Dans certains, nous (...) lire

date de mise en ligne : 20 mai 2010

bip40

Niveau record pour les inégalités et la pauvreté

http://www.bip40.org/bip40/le-barome (...)

Cet article constate la situation de la pauvreté et des inégalités en France en se référant à des résultats chiffrés. Il aborde, succinctement, les principaux thèmes définissant la pauvreté et les inégalités.
* Lire aussi "Baromètre des inégalités et de la pauvreté, édition 2006 : Bip40 poursuit sa hausse"  lire

date de mise en ligne : 18 juin 2007

Marches en Europe contre la précarité, la pauvreté et les discriminations

Mai/Juin 2007 : la marche contre la précarité vers le G8 de Rostock semaine du 14 au 18 mai : Départ des Marches dans les régions françaises http://www.france.attac.org/ vendredi 18, soirée : Accueil à Paris des marcheurs de province [gîte et couvert] samedi 19 mai : 13h00. Rendez-vous à la Bourse du travail de Saint-Denis : Marche dans un quartier populaire. lundi 21 mai : départ des marches vers Arras Accueil du collectif d’AC ! et de la Confédération Paysanne de la région - rencontre (...) lire

date de mise en ligne : 16 mai 2007

Le nouvel ordre industriel mondial : un début de rééquilibrage Nord-Sud

> Alternatives économiques, n° 251, octobre 2006

http://www.alternatives-economiques. (...)

L’émergence du Sud dans l’industrie mondiale commence à corriger les inégalités à l’échelle de la planète mais elle s’accompagne également de nombreux déséquilibres.
Avec l’entrée en force de l’Asie sur la scène économique mondiale, on assiste depuis quinze ans à une profonde redistribution des cartes dans la division internationale du travail. Un processus qui suscite beaucoup d’inquiétudes dans l’Hexagone comme dans tous les pays développés. Les pays anciennement industrialisés, comme la France, sont en effet relégués dans les profondeurs du classement dans des domaines d’activité de plus en plus nombreux. Ce « déclin » est pourtant en lui-même une bonne nouvelle : il traduit un début de correction des formidables inégalités qui s’étaient creusées entre les pays développés et les autres depuis le démarrage de l’ère industrielle.
Ce rééquilibrage se produit cependant dans un contexte de faible régulation de l’économie mondiale. En particulier sur le plan social. Et cette absence de régulation justifie une bonne part des craintes qui s’expriment face aux délocalisations. Le développement de la production industrielle dans les pays du Sud, tournée en priorité vers l’exportation en direction des pays riches, ne s’accompagne pas, notamment en Chine, d’un développement parallèle suffisamment rapide de leur consommation intérieure. Aggravant les déséquilibres mondiaux et menaçant le bien-être au Nord, ce nouvel ordre industriel mondial ne permet pas pour autant d’améliorer la situation des peuples du Sud. Pour comprendre ces difficultés, il faut revenir au point de départ : la mondialisation.  lire

date de mise en ligne : 7 décembre 2006

GEREZ Jean-Claude

Faim zéro, école pour tous

http://www.bastamag.org/journal/arti (...)

D’ambitieux programmes sociaux ont été mis en œuvre par le gouvernement Lula dans l’un des pays les plus inégalitaires du monde. Leur poursuite dépendra de la réélection du président brésilien lors d’un second tour, le 29 octobre, qui s’annonce plus disputé que prévu.
Edinalva se souvient parfaitement de la première fois où elle a bénéficié du programme « Fome Zero » (« Faim Zéro »). « C’était le 11 juillet 2003, explique cette maman de quatre enfants, vivant à Sao Felix, petite bourgade située dans la province du Recòncavo, dans l’état de Bahia, au Nord-Est du Brésil. José Graziano da Silva, (alors Ministre de la Sécurité alimentaire et du combat contre la faim), était venu en personne lancer le programme. Comme à une centaine d’autres familles, il m’avait donné ce jour-là une carte magnétique qui me permettait d’aller retirer chaque mois 50 Réais (environ 20€) à la Caixa Economica (1). Avec ça, je pouvais acheter une « cesta basica » (2) et nourrir correctement mes enfants. » Edinalva se rappelle également qu’à l’époque, le Ministre avait assuré que pour le seul état de Bahia, plus de 270 000 familles allaient obtenir le précieux sésame. « Ca par contre, je ne sais pas si c’est vrai. Je connais des familles dans le besoin qui attendent toujours une carte alors que d’autres en ont reçu une, bien qu’elles aient suffisamment d’argent. A vrai dire, soupire Edinalva, on ne comprend pas toujours très bien comment tout cela fonctionne. » Après pourtant près de quatre ans d’existence.  lire

date de mise en ligne : 25 octobre 2006

L’information économique dans les médias et lutte contre la pauvreté

> Panos Afrique, Juin 2006

http://www.panos-ao.org/ipao/spip.ph (...)

Entre les Dsrp, les Objectifs de développement du millénaire fixés par les Nations Unis, le Nepad ou encore d’autres plans régionaux et nationaux de développement, la lutte contre la pauvreté est devenue une préoccupation centrale. Au niveau des bailleurs de fonds, elle est même devenue un indicateur de bonne gouvernance, comme naguère l’ont été (le sont) le respect des Droits de l’homme et des principes démocratiques, la tenue d’élections libres et régulières... Si la presse la joué un rôle important pour aider à relever ces défis politiques dans beaucoup de pays africains, qu’en est-il aujourd’hui au plan économique ? Angle : comment la presse traite-t-elle de l’information économique ? En terme qualitatif comme en terme quantitatif. Nombre de journaux ont une page Economie plus ou moins permanente, mais l’information se limite souvent à des comptes rendus et porte rarement sur l’analyse des orientations faites en matière de politique économique. On note davantage aussi une information officielle et technique qu’une approche populaire de l’économie.  lire

date de mise en ligne : 31 juillet 2006

PETIT PERROT Clémence

Afrique du Sud : les mal-logés se sentent dribblés

> Syfia International, Juillet 2006

http://www.syfia.info/index.php5?vie (...)

En 1994, le gouvernement de Mandela s’était donné 10 ans pour éradiquer l’habitat précaire. Aujourd’hui, plus de 2,5 millions de Sud-Africains vivent toujours dans des bidonvilles, deux fois plus qu’à l’époque. Les autorités sont accusées de ne pas régler la crise du logement et de se contenter de mesures de façade en vue de la Coupe du Monde 2010. L’image est la même en périphérie de toutes les villes sud-africaines : des centaines voire des milliers de shack faits de bois, de cartons et de tôle dans lesquels s’entassent 2,5 millions de personnes, près de 10 % de la population du pays. La plupart de ces bidonvilles sans eau courante, ni l’électricité se situent à plusieurs kilomètres du centre ville et sont très mal desservis par les transports publics.  lire

date de mise en ligne : 7 juillet 2006

MITTERRAND Danielle

Les boliviens ont besoin de nous

Solidarité Internationale pour l’accès à l’eau potable en Bolivie

http://www.france-libertes.fr/articl (...)

200 000 boliviens n’ont toujours pas accès à l’eau potable dans la ville de El Alto. Ce chiffre représente plus de 10% de la population de la capitale bolivienne. Les maladies dûes à ce manque d’eau potable touchent en premier lieu les femmes et les enfants des districts les plus pauvres de la ville de El Alto, banlieue de La Paz, et de la zone sud de Cochabamba. Pourtant, il suffirait d’environ 1.2 millions d’euros, pour que le Ministère de l’Eau Bolivien puisse mettre en oeuvre son plan d’urgence, qui consiste à creuser des puits, construire des citernes et transporter l’eau potable dans ces quartiers défavorisés. Malheureusement le contexte actuel de ce pays, le plus pauvre d’Amérique du Sud, ne permet pas au Président Evo Morales, élu depuis quelques mois, de pouvoir débloquer en urgence cette somme.  lire

date de mise en ligne : 7 juillet 2006

ZIBECHI Raúl

Après les tueries de São Paulo : le retour des périphéries

> RISAL, traduit de l’espagnol, La Jornada, Mai 2006

http://risal.collectifs.net/spip.php (...)

Le 5 juillet 1962, dans le contexte d’une pénurie spéculative aiguë de riz et de haricots, et d’une grève générale décidée par les syndicats, les foules affamées de la Baixada Fluminense, périphérie pauvre de Rio de Janeiro, prirent d’assaut et mirent à sac deux mille commerces, à la recherche de nourriture. Ce jour-là, il y eut 42 morts et 700 blessés ; la furie populaire se concentra sur les entrepôts et les boulangeries. La police militaire se limita à empêcher que les pilleurs entrent dans les [beaux] quartiers cariocas, tandis que l’Association commerciale et industrielle appelait à l’aide les fusiliers marins. Ces épisodes accélérèrent la formation des escadrons paramilitaires financés par les commerçants et les industriels, qui feraient office d’une sorte de police privée.  lire

date de mise en ligne : 20 juin 2006

CABANE Jean

Réduire les inégalités

> CDATM (Centre de documentation et d’animation Tiers monde), Centre-Infos, février 2006

Une nécessité économique
Certes, les inégalités sont insupportables sur un plan éthique, mais, au-delà des injustices qu’elles représentent, elles sont contre-productives, dans la mesure où développement économique et développement humain sont intimement liés. Un groupe humain obtient son efficacité maximale lorsque tous ses membres sont en mesure d’apporter leur contribution au fonctionnement du groupe ; cela exclut tout type de discrimination ou de marginalisation et suppose des conditions de vie favorables au développement des potentialités de chacun. La collectivité et les personnes y trouvent un avantage. Il s’agit d’un principe à appliquer quelle que soit l’échelle - locale, régionale ou mondiale - et la nature de la collectivité - publique ou privée.
L’application de ce principe demande une prise de conscience des réalités. Dans tous les domaines des activités humaines, la tendance naturelle est l’application de ce principe dans un cercle restreint, oubliant ceux qui sont à la périphérie et qui se trouvent sacrifiés au profit d’une élite, pour la réalisation de projets ou la satisfaction d’ambitions, projets ou ambitions dont les grandeurs sont trop souvent discutables. Il y a de réelles difficultés à généraliser le principe de la réduction des inégalités à une échelle autre que locale. Dépasser cet échelon implique des choix en contradiction avec la posture économique dominante. D’après l’économiste John K. Galbraith, seule une politique volontariste avec la mise en place de contre-pouvoirs, peut limiter l’action "de groupes dominants qui agissent dans la société, partout et toujours, pour renforcer la répartition inégale du pouvoir et de la richesse à leur profit" [1].
Une nécessité vitale
"Les inégalités alimentent les conflits, les violences et les guerres. L’insécurité sociale renforce l’intolérance et met en danger les libertés et la démocratie" [2]. "Le monde a connu une augmentation du nombre de guerres civiles au point qu’au milieu des années quatre-vingt-dix, un quart des pays dans le monde était concerné. Plus fréquentes, les guerres civiles sont aussi devenues plus longues. Par ailleurs, la géographie de ces guerres civiles correspond assez largement à celle des pays les plus pauvres, en développement et en transition" [3].
On ne voit pas comment, on pourra atteindre l’objectif d’un développement durable à l’échelle de la planète sans réduire les inégalités et donc sans faire avancer la démocratie et la paix. Pour faire comprendre aux populations les plus riches qu’elles doivent consommer moins pour permettre aux populations les plus pauvres de consommer plus sans mettre en danger l’écosystème planétaire, des débats démocratiques sont nécessaires.
La nature et l’origine des inégalités
Avant de réduire des inégalités, il faut d’abord se poser des questions sur la nature et sur les origines des inégalités entre pays et au sein des pays.

  • Les populations les plus défavorisées sont dans le monde rural

Les inégalités dans le monde agricole se situent au niveau du partage de la terre entre les exploitations paysannes consacrées principalement aux cultures vivrières et les grandes propriétés vouées aux cultures d’exportation. Les petits producteurs ont un accès difficile à des terres fertiles et sont souvent réduits à exploiter des terres ingrates. Du fait d’une surproduction par rapport à la demande et compte tenu les circuits de distribution, les cours des produits agricoles sont trop bas à la production pour permettre aux petits producteurs de survivre. Finalement leur choix est entre la situation d’ouvriers agricoles avec des salaires de misère et l’aventure à la ville.
Globalement, dans tous les pays, des populations agricoles sont sacrifiées. Ce phénomène est moins marqué dans les pays industrialisés qui ont les moyens de soutenir la production agricole des grandes exploitations et d’intégrer moins difficilement les populations issues de l’exode rural. Dans les pays faiblement industrialisés, ces populations se retrouvent dans les "cordons de misère" à la périphérie de grandes villes qui deviennent des mégapoles ingérables en matière de sécurité et de salubrité.
  • Les rapports Nord-Sud et la politique impérialiste des grandes puissances

Entre pays riches et pays pauvres, les décisions sont prises lors de rencontres bilatérales où les rapports de force sont omniprésents. Théoriquement, les échanges commerciaux sont favorables au développement. L’expérience montre que cela ne se vérifie pas quand un pays pauvre commerce avec un pays riche. Ainsi, l’accord de libre-échange Mexique-Etats-Unis a renforcé la domination des Etats-Unis et accru les inégalités au Mexique en détériorant les conditions d’existence de la paysannerie mexicaine tout en créant un nombre insuffisant d’emplois peu qualifiés mal rémunérés [4]. Les Institutions financières internationales (IFI) profitant de l’endettement des pays pauvres, leur imposent des économies sur les budgets sociaux qui rendent encore moins efficaces les politiques en matière d’éducation et de santé.
L’exploitation des richesses naturelles des pays peu industrialisés dépend d’entreprises internationales pour la technique et la commercialisation et finalement ces pays n’en tirent qu’un faible bénéfice avec en "prime", des atteintes à l’environnement. Les cultures vivrières sont sacrifiées au profit des cultures d’exportation avec la complicité d’"élites locales".
Le développement économique mondial ne fait qu’accroître des inégalités existant à l’intérieur des pays. On assiste plutôt au développement de territoires déjà développés au détriment de ceux qui le sont moins : "à l’échelle nationale comme à l’échelle mondiale, les activités économiques se regroupent dans les régions déjà les plus développées" [5].
Les pays les plus inégalitaires de la planète font partie du continent américain (en tête, le Brésil et le Mexique, et parmi les pays riches, le plus riche d’entre eux, les Etats-Unis). Tous sont des pays créés à partir de colonies de peuplement. On ne peut s’empêcher d’établir un lien entre un passé lointain où des populations locales ont été délibérément sacrifiées et un comportement actuel qui garde la mémoire d’une domination inhumaine en acceptant trop facilement de très fortes inégalités.
A cette occasion, un parallèle s’impose. On ne peut que déplorer la lamentable controverse en France sur la loi concernant "le rôle positif de la présence française outre-mer" qui montre que les Français, eux aussi, n’ont pas encore tiré les leçons des aspects peu glorieux de leur passé. On a oublié que "La colonisation a enseigné, un déni de justice et de démocratie" et "qu’elle est une tache sur la conscience humaine, car elle est fondée sur l’inégalité entre les peuples et les civilisations" [6].
On doit ajouter qu’il y a des "sacrifiés", des deux côtés, colonisés et colonisateurs, colonisation et décolonisation s’accompagnent de violences les plus extrêmes. Si le bilan économique est positif pour certains, le bilan humain est négatif pour tous.
Aujourd’hui, la politique impérialiste des grandes puissances économiques et militaires se perpétue. Leur volonté de contrôler partout les productions issues des ressources naturelles les met en compétition avec des pays qui ne peuvent s’opposer à leur puissance militaire. Comme l’a si bien dit, l’économiste libanais Georges Corm pour expliquer leur rôle dans les conflits du Proche et Moyen Orient, elles exportent leurs rivalités. Elles ont de lourdes responsabilités dans le déclenchement et la poursuite de nombreux conflits meurtriers dans des pays qui ont déjà des difficultés à résoudre des problèmes politiques et économiques et, bien sûr, qui ont aussi des responsabilités dans ces conflits.
Que faire pour réduire les inégalités ?
Pour décrire les actions à mener en vue de la réduction des inégalités, on peut s’inspirer du projet proposé par G. Massiah (4) basé sur "l’idée qu’une démocratie mondiale est possible" et en citer de larges extraits. La cause profonde des inégalités est le non-respect des droits. "Une régulation de l’économie et des échanges est possible à partir du respect des droits civils et politiques autant que sociaux, économiques et culturels".
  • Le droit international

Un droit international, fondé sur la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et la Charte des Nations unies, devrait garantir les droits fondamentaux. Leur indivisibilité devrait être reconnue et ils devraient être tous justiciables. La réduction des inégalités passe indirectement par la lutte pour le Droit international.
  • L’annulation de la dette

"L’annulation de la dette pourrait préfigurer la mise en place d’un système économique fondé sur le droit international". "La gestion de la crise de la dette a servi aux pays dominants pour remettre au pas les pays du Sud et mettre fin aux espoirs nés de la décolonisation. Mais cette annulation doit absolument s’inscrire dans la perspective d’une réforme du système international qui a engendré la dette. La coresponsabilité des emprunteurs et des prêteurs permettrait de discuter de la légitimité des dettes devant des instances juridiques compétentes".
  • Une fiscalité internationale

La mise en œuvre d’une fiscalité internationale "s’inscrit dans une réorientation des fondements du système international" : financement des biens publics mondiaux, sauvegarde et développement des biens communs, lutte contre le dumping social et le dumping fiscal, redistribution fondée sur les droits, financement des budgets des autorités publiques et des institutions internationales" et la lutte contre les paradis fiscaux.
  • Contrôler le pouvoir économique

"Les entreprises multinationales sont considérées comme les acteurs déterminants". "Le contrôle est basé sur le refus de la toute-puissance des marchés financiers et de leur logique destructrice" et "le respect des droits et de la démocratie dans les entreprises". "La responsabilité sociale des entreprises ne peut être fondée sur le volontariat des dirigeants des entreprises et doit reposer sur une réglementation définie par des politiques publiques".
  • Redéfinir les institutions financières internationales (IFI) Les IFI et l’OMC doivent être complètement redéfinies". "On attend spécifiquement de ces institutions, d’une part, la stabilité du système monétaire et la prévention des crises financières, et d’autre part, un système financier qui favorise un développement respectueux des droits humains". "On peut aussi, pour le moins, en attendre qu’elles fonctionnent démocratiquement". "Il s’agit aussi de les intégrer au système des Nations unies".
  • Le mouvement citoyen mondial

"Le projet du mouvement citoyen mondial est celui d’une démocratie mondiale qui ferait son chemin à travers les associations citoyennes et les mouvements sociaux et citoyens qui construisent une société civile mondiale à travers la formation d’une opinion publique mondiale et d’une conscience universelle". "Plusieurs des propositions portées par le mouvement citoyen mondial répondent à cette double nécessité : lutter contre les inégalités sociales et géopolitiques, et construire les fondements d’un nouveau système international à partir des avancées du droit international".
"La solidarité internationale entre les peuples est une réponse à l’idée absurde, et mortelle, de la guerre des civilisations. Pour faire avancer la civilisation, il faut s’attaquer d’abord à la barbarie que constitue l’ordre injuste du monde".  lire

date de mise en ligne : 6 mars 2006

AAJ, CETIM

« Lutte contre la pauvreté » : l’alibi des mondialisateurs

> Intervention au point 10 de la Commission des droits de l’homme 2005 : droits économiques, sociaux et culturels. Déclaration écrite conjointe du CETIM et de l’AAJ

http://www.cetim.ch/fr/interventions (...)

Les données statistiques de la Banque mondiale sur la pauvreté comportent des incorrections qui révèlent l’ambiguïté notoire du discours sur la pauvreté. Ces incorrections, loin d’être une première, sont liées d’une part à la volonté de la Banque mondiale de présenter un bilan plus positif de sa stratégie pour réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015 et d’autre part à la complexité du concept de pauvreté. Toute appréhension de la pauvreté doit tenir compte de la double réalité du sujet : réalité pénible et fait social. Aujourd’hui, les institutions multilatérales sont en retrait sur cette réalité. Elles font de la lutte contre la pauvreté leur grande priorité occultant de ce fait le développement. Or, la lutte contre la pauvreté ne conduit ni au développement ni à la réduction des inégalités. C’est pourquoi, une reforme des institutions de Bretton Woods s’impose.  lire

date de mise en ligne : 11 juillet 2005

AFRODAD, CIDSE, Eurodad, Initiative d’Halifax, Jubilee USA

Vendre l’or du FMI pour annuler la dette : il est temps de décider

> Rapport en anglais, avril 2005, 9 pp., PDF

http://www.eurodad.org/uploadedFiles (...)

(traduction du résumé préliminaire, rinoceros) La dette due au FMI, à la Banque mondiale et à d’autres institutions multilatérales s’est accrue rapidement ces dernières années et ces institutions sont à présent les principaux créanciers des pays les plus pauvres du monde. La dette multilatérale peut être extrêmement coûteuse pour des pays dans l’incapacité de rembourser et qui ont déjà du mal à assurer les besoins essentiels de leur population.
Chaque année six millions d’enfants meurent de malnutrition avant leur cinquième anniversaire. Chaque jour huit cents millions de personnes se couchent en ayant faim et vingt-quatre mille en meurent. Le SIDA tue plus de deux millions de personnes chaque année, allongeant ainsi la liste des milliers d’orphelins dans les pays en développement.
Les organisations de la société civile dans le monde demandent depuis longtemps que les immenses réserves d’or du FMI - totalement sous-évaluées - soient utilisées pour financer l’allègement ou même l’annulation de la dette des pays les plus pauvres. Aujourd’hui, après des années de lutte, la viabilité de cette proposition a été formellement reconnue par le FMI dans un texte qui établit clairement qu’il est possible de vendre de grandes quantités de ces réserves sur le marché international sans impact négatif sur les cours mondiaux de l’or. Les ventes d’or pourraient être organisées dans le cadre d’un accord existant de la Banque centrale (Central Bank Gold Agreement). Cette disposition devrait calmer les inquiétudes des nations productrices d’or, dont un grand nombre sont des pays à faible revenu.
Le texte du FMI précise également que les articles de l’accord prévoient la vente au comptant de l’or aux prix fixés par le marché et que les gains puissent être utilisés pour annuler les dettes des pays pauvres. En 2005, les organisations de la société civile s’unissent sous la bannière de l’Appel mondial contre la pauvreté. Cette mobilisation internationale est le mouvement social international le plus important depuis le Jubilee.
Les organisations signataires de ce document appelaient en avril dernier les responsables des pays riches à s’engager en faveur de la vente effective des réserves d’or pour annuler la dette des pays dans l’incapacité à répondre aux critères du Millenium Development Goals d’ici 2015. Elles demandaient également que les gains ne servent pas seulement à annuler les dettes vis-à-vis du FMI mais également celles dont les créanciers sont les autres banques de développement multilatérales.  lire

date de mise en ligne : 1er juillet 2005

VILLIERS Claire

Pauvreté - Précarisation : l’état des lieux en France

> Article tiré des Actes des rencontres intersyndicales femmes, 1998

http://www.penelopes.org/xarticle.ph (...)

Résumé : « La précarisation touche en premier lieu les femmes - c’est un fait (à peu près) (re)connu. La pauvreté aussi (et ça n’est pas tout à fait la même chose). Oui, mais... Quelle part l’Etat, les syndicats, les femmes elles-mêmes, prennent-ils au brillant succès de ce système profit/exclusion/contrôle ? Et surtout, quelles stratégies mettre en place pour le combattre avec efficacité, dans ses fondements ? »  lire

date de mise en ligne : 23 février 2005

KEKLIK Mümtaz, LEMARESQUIER Thierry

Une deuxième décennie perdue ?

> Le Courrier de l’UNESCO, mars 1999, p.56

Les crises de la fin des années 90 étant plus graves que celles de la décennie précédente, la question de savoir comment protéger les pauvres des risques d’une économie mondialisée est plus pressante que jamais.  lire

date de mise en ligne : 7 octobre 2004

CLING Jean-Pierre, RAZAFINDRAKOTO Mireille, ROUBAUD François

La Banque mondiale et la lutte contre la pauvreté : tout changer pour que tout reste pareil ?

> Document de travail DIAL (Développement et Insertion internationale), unité de recherche CIPRE (Croissance, Inégalités, Population et rôle de l’Etat) de l’IRD (Institut de recherche pour le développement), Mai 2002, 13p.

http://www.dial.prd.fr/dial_publicat (...)

Résumé : « La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont lancé fin 1999 une initiative conjointe qui place la lutte contre la pauvreté au cœur des politiques de développement. Depuis cette date, les pays en développement qui souhaitent bénéficier d’une aide financière à taux concessionnels de la part de ces organisations ou d’un allègement de leur dette dans le cadre de l’initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) « renforcée » doivent préparer un programme de lutte contre la pauvreté (en français DSRP, ou Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté). La quasi-totalité des pays à bas revenus suivent aujourd’hui cette nouvelle approche, tandis que l’ensemble de la communauté internationale s’est rapidement aligné sur ces orientations. Sans négliger les nombreuses difficultés et contradictions auxquelles elles sont confrontées, notre analyse souligne les apports de ces nouvelles stratégies : changement d’objectif des politiques (au moins en principe), dans la mesure où la lutte contre la pauvreté -et non plus l’ajustement structurel - est placée au premier plan ; renforcement potentiel de la démocratie à travers la mise en place de processus participatifs de définition des politiques ; accroissement de la cohérence entre les donateurs. »  lire

date de mise en ligne : 5 août 2004

PEÑAFIEL Ricardo

L’analyse du discours de lutte contre la pauvreté émanant de la Banque mondiale

> Actes de la journée d’études de l’équipe CEDIM/FCAR (Centre d’études sur le droit international et la mondialisation - Fonds pour la formation de chercheurs et l’aide à la recherche) : « Mondialisation, Gouvernance et État de droit », tenue à l’Université du Québec à Montréal le 10 mars 2000 : Gouvernance, reconceptualisation du rôle de l’Etat et émergence de nouveaux cadres normatifs dans les domaines social, politique et environnemental.

http://www.gripal.ca/IMG/pdf/ADLutte (...)

L’auteur de cet article a pour ambition de montrer que le discours de la Banque mondiale de lutte contre la pauvreté se révèle être un dispositif légitimant qui justifie les politiques de réforme exigées par diverses institutions internationales et acceptées implicitement par la presque totalité des acteurs de la scène internationale. Ainsi la lutte contre la pauvreté exige la poursuite et le renforcement des réformes en même temps qu’elle modifie le rôle social et distributif de l’Etat.  lire

date de mise en ligne : 30 juillet 2004

LAUTIER Bruno

Pourquoi faut-il aider les pauvres ? Une étude critique du discours de la Banque mondiale sur la pauvreté

> GREITD (Groupe de Recherche sur l’Etat, l’Internationalisation des Techniques et le Développement) et Centre de Recherches de l’IEDES-Paris I (Institut d’étude du développement économique et social), 27p.

http://matisse.univ-paris1.fr/doc2/I (...)

L’objet de ce texte tient en une question, rarement posée : pourquoi faut-il (ou faudrait-il) aider les pauvres ? Bruno Lautier limite cette question à celle des pauvres des « pays en développement », et aux réponses (ou absences de réponse) de la Banque Mondiale, ce qui lui paraît justifié par le rôle de la Banque Mondiale non seulement en tant que bailleur de fonds, mais aussi de mentor idéologique de nombreuses institutions et experts ; et cette institution nous déclare que : « la raison d’être de la BM est d’aider les pays clients à réduire la pauvreté ».  lire

date de mise en ligne : 30 juillet 2004

LAUTIER Bruno

La Banque mondiale et sa lutte contre la pauvreté : sous la morale, la politique.

> GREITD (Groupe de Recherche sur l’Etat, l’Internationalisation des Techniques et le Développement) et Centre de Recherches de l’IEDES-Paris I (Institut d’étude du développement économique et social), 7p.

http://matisse.univ-paris1.fr/doc2/I (...)

« La lutte contre la pauvreté a été promue par la Banque mondiale au rang de mission prioritaire dès 1990 ; ce changement d’orientation proclamée a suscité, chez quelques universitaires ou militants d’ONG (mais fort rarement chez les hommes politiques et les journalistes) un certain scepticisme : derrière ce slogan, n’y avait-il pas la quête d’un regain d’une légitimité mise à mal par l’ajustement structurel ? Mais, quels que soient les doutes sur la réalité de l’engagement de la BM dans le sens de la lutte contre la pauvreté, ou les critiques des actions menées, le bien fondé de cette lutte n’est contesté par personne : lutter contre la pauvreté, qui pourrait être contre ? »  lire

date de mise en ligne : 30 juillet 2004

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