bibliotheque internationale pour un monde responsable et solidaire ritimo

Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

cartographie interactive > environnement et développement durable

environnement et développement durable

Worldwatch Institute

Rien de personnel ! Mais que cela vous plaise ou non, le fait de manger de la viande devient un problème pour nous tous sur la planète

> www.delaplanete.org, n°16, juillet-août 2004

http://www.delaplanete.org/article.p (...)

Ce long article analyse les conséquences sur l’environnement de la consommation de viande (dépenses en eau et en énergie, déforestation, occupation des sols). Comme le disait Albert Einstein : « Rien ne bénéficiera autant à la santé humaine et n’augmentera autant les chances de la survie de l’humanité sur Terre que l’évolution vers une alimentation végétarienne. »

 lire

date de mise en ligne : 24 mars 2006

DALODE Jacques

Solidarités internationales et droits fondamentaux : vers les biens publics mondiaux

> BPEM (Biens publics à l’échelle mondiale), mars 2006, exposé fait par Jacques DALODE au groupe Vie Nouvelle des Boucles de la Marne le 21 février 2006

http://www.bpem.org/article.php3?id_ (...)

Les biens publics, ce sont des biens sans appropriation individuelle, des biens ou des services pour tous que fournit une instance désignée. Après avoir défini la notion et ses implications, l’auteur revient sur cinq biens publics mondiaux majeurs : l’eau, l’environnement, la santé, la justice et l’éducation.  lire

date de mise en ligne : 24 mars 2006

dossier

EcoRev’

Figures de l’écologie politique

> EcoRev’, n°21, (automne-hiver 2005-2006), 8€

http://ecorev.org/spip.php?rubrique1 (...)

Ce numéro spécial d’EcoRev fait le point sur l’écologie politique. Des articles sont consultables en ligne : une préhistoire - à débattre - de l’écologie politique, un historique du mouvement des Faucheurs volontaires d’OGM, des portraits de René Dumont et du duo Jacques Ellul-Alain Charbonneau, un entretien inédit avec André Gorz, et une analyse des conséquences politiques de la catastrophe de Bhopal.  lire

date de mise en ligne : 14 mars 2006

LE SANN Alain

Le tsunami au Tamil Nadu : impact sur les communautés côtières

> CRISLA, (Centre de réflexion, d’information et de solidarité avec les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine), 1er mars 2006, 13pp.

Parmi les divers pays touchés par le tsunami, l’Inde présente une particularité : 70 à 80 % des victimes sont des membres de communautés de pêcheurs. L’Etat le plus touché, le Tamil Nadu, reproupe une importante communauté de pêcheurs de 700 000 personnes dont 200 000 à 262 000 pêcheurs actifs. Les villages fonctionnent largement en autonomie et le tsunami les a confrontés à de nouveaux problèmes de gouvernance du fait de la multiplication des acteurs. Plus d’un an après, il est possible de faire un premier bilan de la reconstruction, du rôle que jouent une multitude d’acteurs, l’Etat, les Ongs, les organisations professionnelles, les forces religieuses. La quasi-totalité du secteur de la pêche a été sinistrée pendant plusieurs mois, cependant, dès le mois de juin, l’activité avait repris, mais la distribution excessive de bateaux a renforcé le problème de la surexploitation. Le plus gros problème à résoudre reste celui de la reconstruction des villages. Un an après, la majorité des personnes déplacées continuent de vivre dans des conditions difficiles dans des camps provisoires inadaptés. Il faut résoudre des problèmes fonciers, ajuster le cadre juridique qui protège le littoral. La reconstruction au Tamil Nadu concerne une expérience de gestion intégrée d’une zone côtière à l’échelle d’un Etat. Sa relative réussite, malgré ses limites et ses difficultés, peut constituer un exemple pour des communautés de pêcheurs confrontées à des catastrophes.  lire

date de mise en ligne : 9 mars 2006

CABANE Jean

Réduire les inégalités

> CDATM (Centre de documentation et d’animation Tiers monde), Centre-Infos, février 2006

Une nécessité économique
Certes, les inégalités sont insupportables sur un plan éthique, mais, au-delà des injustices qu’elles représentent, elles sont contre-productives, dans la mesure où développement économique et développement humain sont intimement liés. Un groupe humain obtient son efficacité maximale lorsque tous ses membres sont en mesure d’apporter leur contribution au fonctionnement du groupe ; cela exclut tout type de discrimination ou de marginalisation et suppose des conditions de vie favorables au développement des potentialités de chacun. La collectivité et les personnes y trouvent un avantage. Il s’agit d’un principe à appliquer quelle que soit l’échelle - locale, régionale ou mondiale - et la nature de la collectivité - publique ou privée.
L’application de ce principe demande une prise de conscience des réalités. Dans tous les domaines des activités humaines, la tendance naturelle est l’application de ce principe dans un cercle restreint, oubliant ceux qui sont à la périphérie et qui se trouvent sacrifiés au profit d’une élite, pour la réalisation de projets ou la satisfaction d’ambitions, projets ou ambitions dont les grandeurs sont trop souvent discutables. Il y a de réelles difficultés à généraliser le principe de la réduction des inégalités à une échelle autre que locale. Dépasser cet échelon implique des choix en contradiction avec la posture économique dominante. D’après l’économiste John K. Galbraith, seule une politique volontariste avec la mise en place de contre-pouvoirs, peut limiter l’action "de groupes dominants qui agissent dans la société, partout et toujours, pour renforcer la répartition inégale du pouvoir et de la richesse à leur profit" [1].
Une nécessité vitale
"Les inégalités alimentent les conflits, les violences et les guerres. L’insécurité sociale renforce l’intolérance et met en danger les libertés et la démocratie" [2]. "Le monde a connu une augmentation du nombre de guerres civiles au point qu’au milieu des années quatre-vingt-dix, un quart des pays dans le monde était concerné. Plus fréquentes, les guerres civiles sont aussi devenues plus longues. Par ailleurs, la géographie de ces guerres civiles correspond assez largement à celle des pays les plus pauvres, en développement et en transition" [3].
On ne voit pas comment, on pourra atteindre l’objectif d’un développement durable à l’échelle de la planète sans réduire les inégalités et donc sans faire avancer la démocratie et la paix. Pour faire comprendre aux populations les plus riches qu’elles doivent consommer moins pour permettre aux populations les plus pauvres de consommer plus sans mettre en danger l’écosystème planétaire, des débats démocratiques sont nécessaires.
La nature et l’origine des inégalités
Avant de réduire des inégalités, il faut d’abord se poser des questions sur la nature et sur les origines des inégalités entre pays et au sein des pays.

  • Les populations les plus défavorisées sont dans le monde rural

Les inégalités dans le monde agricole se situent au niveau du partage de la terre entre les exploitations paysannes consacrées principalement aux cultures vivrières et les grandes propriétés vouées aux cultures d’exportation. Les petits producteurs ont un accès difficile à des terres fertiles et sont souvent réduits à exploiter des terres ingrates. Du fait d’une surproduction par rapport à la demande et compte tenu les circuits de distribution, les cours des produits agricoles sont trop bas à la production pour permettre aux petits producteurs de survivre. Finalement leur choix est entre la situation d’ouvriers agricoles avec des salaires de misère et l’aventure à la ville.
Globalement, dans tous les pays, des populations agricoles sont sacrifiées. Ce phénomène est moins marqué dans les pays industrialisés qui ont les moyens de soutenir la production agricole des grandes exploitations et d’intégrer moins difficilement les populations issues de l’exode rural. Dans les pays faiblement industrialisés, ces populations se retrouvent dans les "cordons de misère" à la périphérie de grandes villes qui deviennent des mégapoles ingérables en matière de sécurité et de salubrité.
  • Les rapports Nord-Sud et la politique impérialiste des grandes puissances

Entre pays riches et pays pauvres, les décisions sont prises lors de rencontres bilatérales où les rapports de force sont omniprésents. Théoriquement, les échanges commerciaux sont favorables au développement. L’expérience montre que cela ne se vérifie pas quand un pays pauvre commerce avec un pays riche. Ainsi, l’accord de libre-échange Mexique-Etats-Unis a renforcé la domination des Etats-Unis et accru les inégalités au Mexique en détériorant les conditions d’existence de la paysannerie mexicaine tout en créant un nombre insuffisant d’emplois peu qualifiés mal rémunérés [4]. Les Institutions financières internationales (IFI) profitant de l’endettement des pays pauvres, leur imposent des économies sur les budgets sociaux qui rendent encore moins efficaces les politiques en matière d’éducation et de santé.
L’exploitation des richesses naturelles des pays peu industrialisés dépend d’entreprises internationales pour la technique et la commercialisation et finalement ces pays n’en tirent qu’un faible bénéfice avec en "prime", des atteintes à l’environnement. Les cultures vivrières sont sacrifiées au profit des cultures d’exportation avec la complicité d’"élites locales".
Le développement économique mondial ne fait qu’accroître des inégalités existant à l’intérieur des pays. On assiste plutôt au développement de territoires déjà développés au détriment de ceux qui le sont moins : "à l’échelle nationale comme à l’échelle mondiale, les activités économiques se regroupent dans les régions déjà les plus développées" [5].
Les pays les plus inégalitaires de la planète font partie du continent américain (en tête, le Brésil et le Mexique, et parmi les pays riches, le plus riche d’entre eux, les Etats-Unis). Tous sont des pays créés à partir de colonies de peuplement. On ne peut s’empêcher d’établir un lien entre un passé lointain où des populations locales ont été délibérément sacrifiées et un comportement actuel qui garde la mémoire d’une domination inhumaine en acceptant trop facilement de très fortes inégalités.
A cette occasion, un parallèle s’impose. On ne peut que déplorer la lamentable controverse en France sur la loi concernant "le rôle positif de la présence française outre-mer" qui montre que les Français, eux aussi, n’ont pas encore tiré les leçons des aspects peu glorieux de leur passé. On a oublié que "La colonisation a enseigné, un déni de justice et de démocratie" et "qu’elle est une tache sur la conscience humaine, car elle est fondée sur l’inégalité entre les peuples et les civilisations" [6].
On doit ajouter qu’il y a des "sacrifiés", des deux côtés, colonisés et colonisateurs, colonisation et décolonisation s’accompagnent de violences les plus extrêmes. Si le bilan économique est positif pour certains, le bilan humain est négatif pour tous.
Aujourd’hui, la politique impérialiste des grandes puissances économiques et militaires se perpétue. Leur volonté de contrôler partout les productions issues des ressources naturelles les met en compétition avec des pays qui ne peuvent s’opposer à leur puissance militaire. Comme l’a si bien dit, l’économiste libanais Georges Corm pour expliquer leur rôle dans les conflits du Proche et Moyen Orient, elles exportent leurs rivalités. Elles ont de lourdes responsabilités dans le déclenchement et la poursuite de nombreux conflits meurtriers dans des pays qui ont déjà des difficultés à résoudre des problèmes politiques et économiques et, bien sûr, qui ont aussi des responsabilités dans ces conflits.
Que faire pour réduire les inégalités ?
Pour décrire les actions à mener en vue de la réduction des inégalités, on peut s’inspirer du projet proposé par G. Massiah (4) basé sur "l’idée qu’une démocratie mondiale est possible" et en citer de larges extraits. La cause profonde des inégalités est le non-respect des droits. "Une régulation de l’économie et des échanges est possible à partir du respect des droits civils et politiques autant que sociaux, économiques et culturels".
  • Le droit international

Un droit international, fondé sur la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et la Charte des Nations unies, devrait garantir les droits fondamentaux. Leur indivisibilité devrait être reconnue et ils devraient être tous justiciables. La réduction des inégalités passe indirectement par la lutte pour le Droit international.
  • L’annulation de la dette

"L’annulation de la dette pourrait préfigurer la mise en place d’un système économique fondé sur le droit international". "La gestion de la crise de la dette a servi aux pays dominants pour remettre au pas les pays du Sud et mettre fin aux espoirs nés de la décolonisation. Mais cette annulation doit absolument s’inscrire dans la perspective d’une réforme du système international qui a engendré la dette. La coresponsabilité des emprunteurs et des prêteurs permettrait de discuter de la légitimité des dettes devant des instances juridiques compétentes".
  • Une fiscalité internationale

La mise en œuvre d’une fiscalité internationale "s’inscrit dans une réorientation des fondements du système international" : financement des biens publics mondiaux, sauvegarde et développement des biens communs, lutte contre le dumping social et le dumping fiscal, redistribution fondée sur les droits, financement des budgets des autorités publiques et des institutions internationales" et la lutte contre les paradis fiscaux.
  • Contrôler le pouvoir économique

"Les entreprises multinationales sont considérées comme les acteurs déterminants". "Le contrôle est basé sur le refus de la toute-puissance des marchés financiers et de leur logique destructrice" et "le respect des droits et de la démocratie dans les entreprises". "La responsabilité sociale des entreprises ne peut être fondée sur le volontariat des dirigeants des entreprises et doit reposer sur une réglementation définie par des politiques publiques".
  • Redéfinir les institutions financières internationales (IFI) Les IFI et l’OMC doivent être complètement redéfinies". "On attend spécifiquement de ces institutions, d’une part, la stabilité du système monétaire et la prévention des crises financières, et d’autre part, un système financier qui favorise un développement respectueux des droits humains". "On peut aussi, pour le moins, en attendre qu’elles fonctionnent démocratiquement". "Il s’agit aussi de les intégrer au système des Nations unies".
  • Le mouvement citoyen mondial

"Le projet du mouvement citoyen mondial est celui d’une démocratie mondiale qui ferait son chemin à travers les associations citoyennes et les mouvements sociaux et citoyens qui construisent une société civile mondiale à travers la formation d’une opinion publique mondiale et d’une conscience universelle". "Plusieurs des propositions portées par le mouvement citoyen mondial répondent à cette double nécessité : lutter contre les inégalités sociales et géopolitiques, et construire les fondements d’un nouveau système international à partir des avancées du droit international".
"La solidarité internationale entre les peuples est une réponse à l’idée absurde, et mortelle, de la guerre des civilisations. Pour faire avancer la civilisation, il faut s’attaquer d’abord à la barbarie que constitue l’ordre injuste du monde".  lire

date de mise en ligne : 6 mars 2006

Le coton, des futurs à construire

> Agricultures (Cahiers d’études et de recherches francophones), Volume 15, Numéro 1, Janvier-Février 2006

http://www.jle.com/fr/revues/agro_bi (...)

De nombreux articles, pour la plupart gratuits, sur le coton.  lire

date de mise en ligne : 2 mars 2006

dossier

Développement Durable et Territoires

Les territoires de l’eau

> Développement Durable et Territoires, dossier 6, février 2006

http://developpementdurable.revues.o (...)

Le présent dossier rassemble un certain nombre de travaux issus d’une journée d’études qui s’est tenue sur le même thème en mars 2004, à l’Université d’Artois à Arras. Les contributions révèlent les problèmes organisationnels posés par la gestion concrète des enjeux liés à l’eau (inondations, sécheresses, pollutions diffuses, conflits d’usage, droits de propriété...), dans un contexte actuel de promotion de la gouvernance locale dans laquelle toutes les parties prenantes devraient participer à la négociation. Elles illustrent par ailleurs la capacité des sociétés humaines à imaginer des solutions, à plus ou moins long terme, de nature technique ou organisationnelle, visant à résoudre différents enjeux, sans que nous puissions toutefois préjuger de leur efficacité.
Les articles reflètent également le caractère universel des problèmes liés à l’eau et des solutions organisationnelles qui sont proposées. La posture interdisciplinaire ici favorisée tend à conjuguer les territoires de l’eau aux temps des différentes disciplines en sciences humaines et sociales. Elle transparaît en particulier dans le traitement réservé à la question des institutions et dans la manière dont les auteurs l’analysent.  lire

date de mise en ligne : 2 mars 2006

DELMAS Patrick

Qu’est-ce que l’agriculture de conservation ?

> Grain de Sel, n°33, décembre 2005 - février 2006, 2pp., PDF

http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf (...)

Il existe, en marge du modèle agricole symbolisé par la révolution verte, des alternatives permettant d’augmenter la production agricole tout en étant durables écologiquement, économiquement et socialement. Parmi les alternatives les plus notoires, on trouve des pratiques variées que l’on désigne sous le nom générique d’agriculture de conservation (AC) et qu’un nombre croissant d’agriculteurs a commencé à mettre en oeuvre partout dans le monde. Le présent article fait un point sur ces AC.

 lire

date de mise en ligne : 2 mars 2006

HERRGOTT Katia

Vers un observatoire européen de l’aide publique au développement

> Nouvelles de Sud, n°117, février 2006

Lors du Conseil des affaires générales et des relations extérieures (GAERC) des 23 et 24 mai 2005, l’Union européenne (UE) s’est engagée à accroître son Aide publique au développement (APD). Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont ainsi adopté de nouveaux objectifs : le niveau collectif de l’APD de l’UE devrait passer de 0.33% du revenu national brut, actuellement, à 0.56% d’ici 2010, soit, à cette date, 20 milliards d’euro d’APD supplémentaire. Le seuil des 0.7% est programmé, au plus tard, pour 2015. Selon les projections du CAD, sur la base de ces engagements, l’APD mondiale connaîtrait sa plus grande augmentation depuis l’instauration de ce concept, en 1960.
Des engagements qui suscitent un certain scepticisme
Les ONG européennes ont pris acte de cette décision. Elles restent cependant prudentes sur la manière dont les Etat chercheront à respecter leurs engagements. En effet, pour des pays comme l’Allemagne ou la France, cela nécessiterait plusieurs milliards d’euro supplémentaires. Dans un contexte budgétaire contraint, on voit difficilement comment ces engagements pourraient être atteints. En outre, rien n’indique qu’une hausse de l’APD telle qu’elle est déclarée au Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE génère des flux financiers supplémentaires pour les pays du Sud. Ainsi, lorsqu’elle résulte d’allègements de dettes qui, bien souvent, n’étaient plus remboursées par les Etats, cette augmentation correspond finalement à un effacement comptable de créances impayables qui ne génère qu’une très faible marge de manœuvre dans le budget des Etats bénéficiaires. De même, lorsque cette hausse résulte de la comptabilisation ex post d’agrégats statistiques dont le lien avec le développement est des plus ténus, telles que les dépenses liées à l’accueil des réfugiés dans le pays donneur ou le coût lié aux étudiants issus de pays en développement dans le système universitaire du pays donneur, aucun flux n’est généré pour le financement des OMD. L’exemple français l’illustre bien : une hausse de l’APD au sens du CAD ne signifie pas pour autant un accroissement équivalent des ressources financières disponibles pour le financement des OMD.
C’est pourquoi les réseaux et plates-formes d’ONG qui s’étaient mobilisés dans la campagne de l’Action mondiale contre la pauvreté ainsi que la plate-forme des ONG européennes, Concord, ont décidé de lancer un travail conjoint de suivi de la mise en œuvre de ces engagements. Un séminaire de lancement a été organisé à Bruxelles en décembre dernier, visant à mettre en place une stratégie de suivi conjoint de l’APD à l’échelle européenne. A cette occasion, Coordination SUD a été invitée à présenter son rapport sur l’APD française, qui avait déjà été présenté lors de l’Assemblée générale de Concord.
Cette dynamique a pour objectif d’associer toutes les plates-formes nationales des Etats membres de l’Union européenne ainsi que les réseaux d’ONG européens pour produire une analyse de l’aide communautaire. Une première étape dans cette dynamique sera constituée par la publication d’un rapport, inspiré notamment du rapport de Coordination SUD, analysant la composition et la qualité des APD européennes, dont le lancement est prévu début avril 2006.
Un premier pas vers un suivi associatif de l’APD communautaire
La production de ce rapport coïncidera avec la publication de deux rapports multilatéraux, dont un rapport produit par la Commission européenne, qui évaluera les progrès des Etats membres par rapport aux engagements pris à Barcelone en 2002, selon lesquels l’APD devait atteindre un objectif intermédiaire de 0.39% du RNB en 2006, en vue d’atteindre 0.7%. La Banque mondiale et le FMI produiront également leur rapport sur l’évaluation globale de l’aide. Il s’agit donc d’apporter le regard de la société civile dans les analyses de l’aide communautaire.
Le lancement de ce premier rapport sera organisé par Concord et prendra la forme de deux séminaires. Le séminaire de lancement, qui précèdera la tenue du GAERC et de la réunion ministérielle du CAD, vise à rappeler aux gouvernements leurs engagements en termes d’accroissement de l’APD. Un séminaire interne rassemblera les ONG et plates-formes européennes afin de prolonger la réflexion sur l’analyse de l’APD et de mettre en place une stratégie commune d’analyse et de plaidoyer.
Cette démarche adoptée pour 2006 est un premier pas vers une analyse beaucoup plus complète des APD des Etats membres, qui pourrait faire l’objet d’un rapport produit par Concord, sur la base des analyses et réflexions des plates-formes nationales, d’ici 2008.
Malgré les engagements pris par les Etats membres, le contexte européen n’est pas favorable à une hausse significative des financements en faveur des OMD. L’UE et ses Etats membres sont en effet soumis à des contraintes budgétaires fortes. En outre, une pression de plus en plus importante est exercée par l’UE dans le but d’accroître les flux d’APD destinés au financement de la régulation des flux migratoires, d’actions de stabilisation et de sécurité dans le cadre de la politique de bon voisinage ou d’actions orientées vers les politiques commerciales. Une analyse fouillée et suivie de l’APD communautaire est donc plus que jamais nécessaire, afin de s’assurer que les financements dégagés en APD financent effectivement la lutte contre la pauvreté et les inégalités.  lire

date de mise en ligne : 1er mars 2006

Novethic

Les politiques de lutte contre le changement climatique

> Novethic, 23 mars 2005

http://www.novethic.fr/novethic/site (...)

Le réchauffement climatique est aujourd’hui une réalité pour les scientifiques qui ne mesurent encore ni son ampleur axacte ni toutes ses conséquences. En revanche, la nécéssité de lutter contre ce phénomène est progressivement prise en compte par la communauté internationale qui s’est dotée de divers outils. Les trois principaux sont la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le Protocole de Kyoto et le Système européen des quotas d’émission négociables (SEQEN). Cet article en détaille le fonctionnement.

 lire

date de mise en ligne : 1er mars 2006

... | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90 | 100 |...

© rinoceros - Ritimo en partenariat avec la Fph via le projet dph et la région Ile de France via le projet Picri. Site réalisé avec SPIP, hébergé par Globenet. Mentions légales - Contact

ritimo