bibliotheque internationale pour un monde responsable et solidaire ritimo

Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

BELHADDAD Souâd, MUJAWAYO Esther

Rwanda, dix ans après le génocide, entre réconciliation et déni

> Deux ouvrages de Esther Mujawayo et Souâd Belhaddad

La fleur de Stéphanie Le Rwanda entre réconciliation et déni > Flammarion, 17 mars 2006, 250pp., 18€ Résumé de l’éditeur : « La thérapeute rwandaise, qui a perdu toute sa famille en 1994 pendant le génocide, témoigne de son expérience des procès traditionnels, gacaca, organisés dans le cadre de la politique de réconciliation nationale. Elle raconte sa confrontation lors d’un gacaca avec les assassins de sa soeur Stéphanie, dont elle n’a jamais retrouvé le corps. » Survivantes : Rwanda, dix ans après le (...) lire

date de mise en ligne : 13 avril 2006

BANCEL Nicolas, BLANCHARD Pascal

De l’indigène à l’immigré

> Paris, Découverte Gallimard, 1998, 128 pp.

Questionner le passé colonial de la France et en identifier les prolongements actuels : telle est l’entreprise d’un courant de jeunes chercheurs dont Nicolas Bancel et Pascal Blanchard sont parmi les animateurs les plus actifs. Ils se distinguent par une analyse de l’imaginaire et de l’idéologie coloniaux fondée sur une lecture iconologique des représentations coloniales, et post-coloniales, de l’Autre. De l’indigène, donc, puis de l’immigré.
On leur doit, entre autres associations et agences de recherche sur le colonialisme [1], la publication de plusieurs contributions à un débat fort récent en France. La lecture croisée de deux d’entre elles me paraît constituer une entrée pertinente pour qui s’intéresse à l’articulation de l’histoire coloniale et de l’histoire nationale, voire européenne, et ses avatars constitutifs des rapports interethniques dans les sociétés de résidence des immigrés post-coloniaux : l’ouvrage De l’indigène à l’immigré et le dossier « Colonisation-Immigration » qu’ils coordonnent avec Sandrine Lemaire dans Migrations Sociétés [2] se complètent l’un l’autre : le premier, riche d’une iconographie... frappante, met en évidence la filiation des représentations racistes et stigmatisantes de l’immigré « maghrébin » ou « africain » et du colonisé. Le second ouvre des pistes d’études comparatives en Europe de la construction d’une « culture coloniale » dont les formes d’expression varient dans le temps et l’espace, mais qui préside encore au traitement des immigrés et de leur enfants.
Dans les deux textes, si les auteurs s’attachent particulièrement à déconstruire la « face mentale », ancrée dans l’idéologie raciste, de ces rapports socio-historiques, c’est bien en l’inscrivant dans au sein des enjeux politiques et économiques de la construction et de l’histoire nationale (et européenne) qu’ils procèdent. En ce qui concerne la France, l’analyse sur la longue durée de la collusion entre idéologie républicaine [3], idéologie coloniale et libéralisme laisse perplexe quant au concert de louanges qui s’élève de façon récurrente, mais surtout lorsqu’il est question de la visibilité publique et de la contestation de l’ordre social par des groupes sociaux dominés, sur l’universalisme républicain.
Les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité s’accommodent mal de l’héritage colonial refoulé, d’une vision racialisante du monde renforcée par un nationalisme protéiforme, dans un contexte de crise économique, politique et institutionnelle qui accentue les difficultés d’accès à une égalité des droits, non seulement formelle mais réelle, entre « immigrés » et « Français » qu’ils soient « européens » ou « extra-européens » - ce qui suppose une refonte profonde des notions d’altérité et d’égalité. Ce retour sur l’histoire liée du colonialisme et de l’immigration nécessite donc d’interroger le modèle d’intégration qui prévaut en France, et si, à l’instar de Bancel et Blanchard, on peut affirmer que la construction « d’une mémoire collective commune » est indispensable à ce travail, il implique de réfléchir, aussi suranné que cela paraisse à certains, en termes de projet de société.
Voir également, sur l’imagerie colonialiste, les travaux de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, Laurent Gervereau et Gilles Deroo. Entre autres :

  • Images et colonies. Iconographie et propagande coloniale sur l’Afrique française, Éditions Syros, 1995
  • L’Autre et Nous, Achac et Syros, 1995
  • Zoos humains, La Découverte, 2002
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date de mise en ligne : 24 août 2005

IPAO

Comprendre et traiter la crise en Côte d’Ivoire

> Institut Panos d’Afrique de l’Ouest , novembre 2004, 168 p., Pdf, 900 Ko

http://www.panosaudio.org/pub/CRISE_ (...)

Hier pays prospère cité modèle de l’Afrique qui réussit, la Côte d’Ivoire vit aujourd’hui une véritable descente aux enfers. Il serait cependant simpliste de vouloir séparer ainsi un « avant » et un « après » et de les resserrer autour des événements de septembre 2002. Les origines de la crise sont multiples et pour partie lointaines, de la guerre de succession à Houphouët-boigny à la chute des prix des produits agricoles depuis le début des années 80 en passant par le coup d’Etat de 1999.
S’adressant au grand public en général et aux journalistes en particulier, ce deuxième ouvrage de la collection « Faits et Documents » de l’IPAO (Institut Panos d’Afrique de l’Ouest) reprend le fil historique de la crise en Côte d’Ivoire et propose une analyse de ses rebondissements récents, du contexte institutionnel des Accords de Marcoussis, du rôle des différents acteurs du conflit ainsi que de l’engagement de la Communauté régionale et internationale dans cette affaire.

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date de mise en ligne : 5 avril 2005

Alternatives Sud, Centre Tricontinental (CETRI)

Palestine : mémoire et perspectives

> Vol. XII (2005), n°1, Edités par le Centre tricontinental et Syllepse, Paris

Résumé : « L’histoire contemporaine des Palestiniens s’apparente à un long fleuve tumultueux et à une accumulation de déchirures. Depuis la mort en 1904 du fondateur du sionisme, Theodor Herzl, jusqu’au gouvernement Sharon un siècle plus tard, elle s’est écrite au détriment d’un peuple jeté sur les routes de l’exil ou victime de l’occupation. Pourtant - et c’est sans doute l’une des surprises de l’histoire - les Palestiniens, que les dirigeants sionistes se sont échinés à effacer de leur champ de vision, en gommant leur mémoire ou en les noyant dans "l’océan arabe", apparaissent plus visibles que jamais, d’abord dans la figure du "réfugié-résistant", ensuite dans celle de l’"occupé" qui se soulève (intifadah). Cette sortie de l’invisibilité permet de déterrer la mémoire palestinienne des gravats de l’histoire officielle des vainqueurs. Les conditions de vie actuelles de la population palestinienne plaident d’elles-mêmes pour une issue urgente et juste au conflit, qui ne pourra pas se résoudre par la formule explosive du "eux ou nous". Une autre démarche morale s’impose, une démarche visant à surmonter les douleurs du passé et du présent, pour écrire les pages d’un futur partagé, susceptible de mettre fin à l’occupation et à l’exil. »  lire

date de mise en ligne : 16 mars 2005

ECLM, VERSCHAVE François-Xavier

La maison-monde

Libres leçons de Braudel

> ECLM, Janv. 2005, Dossier pour un débat-essai n° 138, 246 p., 15 €

Cet ouvrage réactualise le premier livre F-X Vershave. Fernand Braudel, disparu en 1985, a révolutionné la façon de concevoir et d’écrire l’histoire. En convoquant les données de la géographie, de l’économie politique et de la sociologie et en considérant l’Histoire dans sa longue durée, il a redonné à l’histoire humaine toute l’amplitude de son mouvement. L’oeuvre de Braudel peut-elle ébranler le discours des économistes et des technocrates d’aujourd’hui ? A n’en pas douter, sa distinction entre les trois niveaux économiques fondamentaux (économie de subsitance, économie de marché, économie-monde) permettant de relativser la place écrasante aujourd’hui prise par le second.
Mais pas seulement. F-X Vershave transpose ainsi dans le domaine politique cette tripartition pour mieux distinguer les liens et les ruptures entre les différents espaces et pratiques politiques.
Si l’on peut regretter cette réédition soit à peine augmentée et seulement corrigée au moyen de notes de bas de page, La maison-monde reste une très bonne entrée dans l’univers de l’un des plus grands historiens du XXe siècle.  lire

date de mise en ligne : 3 mars 2005

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