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Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

90 jours pour libérer Aung San Suu Kyi

Alors même que les instances internationales semblent impuissantes et divisées face à la junte qui gouverne la Birmanie (l’ONU vient de rejeter le vote d’une résolution demandant plus de démocratie), des associations ont décidé de prendre au mot les promesses de la junte qui, en mai dernier, a refusé de la libérer promettant de le faire « dans un an », pour que l’on n’oublie pas le combat de plus en plus difficile d’Aung San Suu Kyi.

Cette opération a été lancée le 26 février, date à laquelle a commmencé un compte à rebours qui se terminera à la date promise de libération, le 27 mai 2007. Pendant cette période, Ask for freedom souhaite multiplier les actions, symboliques et concrètes en collaboration avec les associations travaillant déjà autour des problèmes birmans, dont Info-Birmanie.

Le site Internet sert de plateforme à l’opération. C’est un site d’images, photos et reportages, ainsi que d’actualité (articles d’Arnaud Dubus, correspondant en Asie du sud-est pour Libération, et articles cédés par le journal birman basé à Chiang Maï, en Thaïlande, The Irrawady).

Teck de Birmanie : luxe au Nord, dictature au Sud

Les Amis de la Terre, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), Info Birmanie, la Ligue des droits de l’Homme, Reporters sans frontières et le réseau Ritimo font campagne pour que l’inscription de la question birmane à l’agenda permanent du Conseil de sécurité des Nations unies débouche rapidement sur une résolution contraignante. Ces différentes organisations de la société civile appellent les citoyens français à signer la pétition qui sera adressée au gouvernement français.

Les Amis de la Terre renouvellent également leur appel au boycott du teck de Birmanie commercialisé en France et en Europe, et font pression avec d’autres ONG françaises et européennes pour que l’Union européenne prenne enfin en compte le problème à l’occasion de la révision de sa position commune en avril 2007. L’exploitation du teck birman est en effet catastrophique, en termes environnementaux, politiques et socio-économiques. Avec 427 millions de dollars en 2004-2005, le teck représente la deuxième ressource officielle d’une junte aussi brutale que corrompue, responsable de nombreuses violations des droits de l’Homme. En 2000, pour la première fois de son histoire, l’Organisation internationale du travail (OIT) a d’ailleurs appelé ses membres à cesser leurs relations commerciales avec la Birmanie, du fait du recours systématique au travail forcé par les militaires qui contrôlent l’économie.

Birmanie : menace sur la paix

La situation du peuple birman ne cesse de se détériorer. Les différentes agences de l’ONU comme de nombreuses ONG internationales et birmanes ont documenté les violations des droits de l’homme dont le régime du SPDC (Conseil d’Etat pour la paix et le développement) se rend coupable. Ce régime a jusqu’à ce jour ignoré tous les appels de la communauté internationale.

La gestion économique irrationnelle de la dictature a en outre fait de la Birmanie l’un des pays les plus pauvres du monde. De façon évidente, le maintien en place de ce gouvernement illégitime entraîne une dégradation continuelle des conditions de vie de la population. Aujourd’hui le régime birman, tout en faisant peser une menace sur la stabilité régionale, n’hypothèque pas seulement le présent de sa population mais aussi son avenir.

"Il ne fait aucun doute que le problème birman cause de sérieux problèmes, probablement permanents, outrepassant les violations des droits de l’homme", écrivent Vaclav Havel et Desmond M. Tutu. Le 20 septembre 2005, les deux prix Nobel de la paix ont rendu public un rapport intitulé "Menace sur la paix", constatant que la Birmanie remplit tous les critères pour une intervention du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce rapport invite les membres du Conseil à passer une résolution exigeant du SPDC qu’il se conforme aux exigences des Nations unies pour la restauration de la démocratie en Birmanie et pour la libération de Madame Aung San Suu Kyi et de tous les prisonniers politiques.

Une initiative à laquelle a en partie répondu la communauté internationale en inscrivant le 15 septembre 2006 la Birmanie a l’ordre du jour permanent du Conseil de sécurité. La communauté internationale doit maintenant aller plus loin. Les organisations réunies pour cette campagne attendent de l’Etat français un engagement fort en vue de l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Birmanie.

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