bibliotheque internationale pour un monde responsable et solidaire ritimo

Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

Lettre ouverte au Président de la République du Pérou pour dire NON au projet CONGA

La campagne ci-dessous a été lancée par l’association Tierra y Libertad et le collectif ALDEAH.

NON AU PROJET MINIER CONGA !

L’entreprise minière Yanacocha dont les propriétaires majoritaires sont NEWMONT MINNING et BUENAVENTURA prévoit avec son projet CONGA la destruction de 5 lacs de la zone alto-andine de CONGA située à plus de 3500 mètres d’altitude dans le département de Cajamarca au nord du Pérou. Deux des lacs seront vidés pour extraire l’or et deux seront vidés pour être utilisés comme réservoir des déchets miniers. Ceci va affecter l’écosystème fragile de bofedales, zone de pâturages humides qui absorbent l’eau et nourrissent les nappes phréatiques et sont sources de dizaines de rivières qui irriguent les riches vallées de Cajamarca. En effet, Cajamarca est le premier département producteur de lait du pays. En plus, l’eau sera polluée par les déchets miniers pour la consommation humaine et du bétail.

Yanacocha a déjà un lourd passif dans la région de Cajamarca et le projet Conga ne fait que menacer une fois de plus les populations de Cajamarca. En 2000, du mercure (tombé d´un camion) a été déversé sur une longueur de 40km, en polluant le village de Choropampa : ses habitants continuent aujourd’hui encore à mourir des conséquences de l’absorption du minerai.

Le peuple de Cajamarca s´est soulevé en novembre dernier contre le projet et la réponse du gouvernement a été de promulguer l´état d´urgence. Du jamais vu depuis 30 ans ! Des paysans ont été blessés et l’un d’eux reste paralysé à vie.

Lire plus et envoyer le courrier sur ALDEAH

Appel international : Hiroshima, Tchernobyl, Fukushima, des crimes contre l’humanité

On ne doit plus attendre le prochain accident nucléaire sans rien faire. Pour changer la donne mondiale, il faudrait mettre sur pied un tribunal international jugeant les crimes atomiques contre l’humanité. Rédigé par Jean-Marc Royer et signé par des personnalités reconnues, cet appel international est à diffuser sans modération, en français dans cette page ou en anglais dans cette autre page : International Appeal : Hiroshima, Chernobyl, Fukushima, Crimes Against Humanity

Depuis 1945, plus de 2 400 explosions – dont la puissance de certaines [1]équivalait à plusieurs milliers de fois celle d’Hiroshima – ont eu lieu, sans parler des « ratés » et des dizaines d’accidents catastrophiques dont les premiers connus datent de l’automne 1957 à Windscale (UK) et Maïak (ex-URSS), respectivement classés 5 et 6 sur l’échelle INES. Mais qui en connaît précisément les conséquences ? Aucune enquête épidémiologique internationale digne de ce nom n’ayant été diligentée à ce propos, un comité européen sur les risques de l’irradiation (CERI) Comité Européen sur le risque de l’Irradiation, (CERI) [2] a étudié, à la demande des députés verts, et confirmé l’impact de l’activité atomique depuis 65 ans sur les populations mondiales, ce dont on pouvait se douter puisqu’on en retrouve les traces jusque dans les glaces du pôle Sud [3] . Les enjeux sont tellement énormes que les effets pathologiques de toutes ces contaminations à petites doses et au long cours sont farouchement niés de concert par tous les pays ou les organisations internationales.

Lire l’appel

Appel en faveur du désarmement nucléaire unilatéral de la France

Que tout emploi d’arme nucléaire soit un crime, cela a été clairement affirmé par l’ONU dès 1961 : « Tout État qui emploie des armes nucléaires et thermonucléaires doit être considéré comme violant la Charte des Nations Unies, agissant au mépris des lois de l’humanité et commettant un crime contre l’humanité et la civilisation. » (résolution du 24 novembre 1961). Trop peu en ont tiré la conclusion logique : si l’emploi des armes nucléaires est un « crime contre l’humanité », la seule menace d’y recourir est d’ores et déjà criminelle. Or c’est sur une telle menace que reposent les stratégies dites « de dissuasion nucléaire ».

Certes, l’argument moral ne convaincra probablement pas les décideurs politiques et militaires. Dans ce domaine comme en bien d’autres, un prétendu réalisme prétend toujours récuser un prétendu moralisme. Il convient donc de convaincre les décideurs que l’im-moralité intrinsèque de l’arme nucléaire se double de son in-faisabilité stratégique : le simple réalisme oblige à reconnaître que les armes nucléaires ne nous protègent d’aucune des menaces qui peuvent peser sur notre sécurité. Elles sont notamment incapables de dissuader le moindre terrorisme. Par contre, leur possession même constitue une menace non seulement pour d’autres peuples mais aussi pour nous-mêmes.

En réalité, la véritable raison de la dissuasion nucléaire n’est pas d’assurer la défense de la population, mais de conférer à l’État un simulacre de puissance, celle-ci n’étant qu’une puissance de destruction et d’anéantissement.

Lire plus et signez la pétition sur France sans armes nucléaires

Un géant minier mondial contre le droit au logement, à la terre et à l’environnement

Mines, routes, sidérurgies, ports et barrages au coût de la vie des gens et de leur droit au logement et aux territoires. Vale est la deuxième plus grande multinationale brésilienne, la deuxième compagnie minière et le plus grand producteur de fer au monde. Le vote pour Vale comme la pire multinationale dans le monde est soutenu par Rede Justiça no Trilhos, le Réseau international des personnes affectées par les activités de Vale, Amazon Watch, International Rivers et l’Alliance Internationale des Habitants.

Disons non à ce ‘modèle de développement’ qui suce les veines ouvertes de l’Amérique latine !

Vote ici pour Vale comme la pire multinationale dans le monde

Contre l’usine d’huile de palme de Port la Nouvelle

La culture du palmier à huile est la principale cause de déforestation en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie, Papouasie Nouvelle Guinée). Les conséquences sont dramatiques autant pour les communautés locales qui dépendent de la forêt qu’en termes de pertes pour la biodiversité. Aujourd’hui, le modèle d’immenses monocultures de palmiers à huile est en train de se propager dans de nombreux autres pays d’Amérique du Sud (Colombie) ou d’Afrique (Cameroun, Liberia, Gabon).

Lettre ouverte contre une usine d’huile de palme en Languedoc

A l’attention de Mr Eelco Hoekstra, Président du bureau exécutif de Vopak de Mr Dato’ Mohd Bakke Salleh, Président et chef du groupe exécutif Sime Darby et à Christian Bourquin , Président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon

Messieurs,

Nous avons pris connaissance de votre projet de construction d’une usine d’huile de palme à Port-la-Nouvelle dans l’Aude et nous souhaitons vous faire part de notre opposition.

La culture du palmier à huile est la principale cause de déforestation en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie, Papouasie Nouvelle Guinée). Les conséquences sont dramatiques autant pour les communautés locales qui dépendent de la forêt qu’en termes de pertes pour la biodiversité. Aujourd’hui, le modèle d’immenses monocultures de palmiers à huile est en train de se propager dans de nombreux autres pays d’Amérique du Sud (Colombie) ou d’Afrique (Cameroun, Liberia).

Nous avons parfaitement conscience de votre stratégie qui consiste à vouloir « verdir » la culture du palmier à huile en vous appuyant sur la certification Table Ronde pour le Palmier à Huile Durable (RSPO). Cette certification est très insuffisante. Aujourd’hui, ses critères contestés par plusieurs ong en Europe et au Libéria ne permettent pas de garantir que l’huile de palme certifiée ne vienne pas de plantations réalisées à la place de forêts secondaires et ils n’excluent pas l’utilisation de pesticides très dangereux comme le paraquat, interdit en Europe. Le 18 novembre 2010, un groupe de scientifiques a d’ailleurs écrit au gouvernement indonésien pour rappeler la nécessité de stopper la déforestation autant dans les forêts primaires (désignées sous le terme de « forêts à haute valeur pour la conservation » dans la RSPO) que dans les forêts secondaires (ou dégradées) qui peuvent être restaurées.

Signez la lettre sur Cyberacteurs

Amazonie en danger : plus que 4 jours

initiative Avaaz

L’Amazonie est en grand danger. Le Brésil s’apprête à démanteler ses lois de protection des forêts. Si nous n’agissons pas maintenant, de vastes étendues du poumon vert de notre planète pourraient subir une déforestation massive et dévastatrice.

Cette menace sur la forêt amazonienne a provoqué la colère générale et des manifestations dans tout le pays, et la tension monte. Pour faire taire tout détracteur, des voyous armés suspectés d’avoir été embauchés par des exploitants forestiers, ont assassiné des défenseurs de l’environnement. Mais la mobilisation redouble : dans quatre jours, de courageux militants indigènes organisent de gigantesques marches partout au Brésil pour demander des actes. Des sources internes indiquent que la Présidente Dilma envisage d’opposer son veto aux modifications du code forestier.

79% des Brésiliens soutiennent un tel veto à ces changements, cette pression intérieure conduit certains membres du gouvernement de Dilma à appuyer à leur tour cette option. Mais nous avons besoin d’un tollé international en solidarité avec le peuple brésilien pour forcer la main à Dilma. Les chiffres de notre pétition mondiale figureront en évidence sur des banderoles en tête de cortèges massifs pour la protection de l’Amazonie. Allons jusqu’à un million et SAUVONS L’AMAZONIE ! Signez la pétition urgente et faites-la suivre à tout le monde.

Signer la pétition sur Avaaz

Gaz de schiste : non merci !

Sans aucune information, sans aucune consultation, le gouvernement français a offert, à des sociétés nationales et étrangères le droit d’explorer le sous-sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste.

La technique pour ramener le gaz à la surface est nouvelle, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La « fracturation hydraulique horizontale », consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur. Trois « ingrédients » sont nécessaires pour créer ces mini séismes : des quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3), des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles.

Aux Etats-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc. Leur exploitation, en France, conduirait inéluctablement aux mêmes dégâts ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre.

Les autorisations de prospection sur plus de 10% du territoire ont été accordées sans débat sur les besoins énergétiques à moyen et long terme, sans discussion sur la nécessité de lutter contre le gaspillage, rechercher une meilleure efficacité énergétique et les alternatives renouvelables.

Pour toutes ces raisons, nous exigeons un débat public avec la société civile, les élus locaux et nationaux, pour dresser un inventaire complet des conséquences environnementales, sanitaires, économiques et sociales de cette « nouvelle folie industrielle ».

C’est pourquoi nous demandons un gel immédiat des prospections et la suspension des permis de recherche de gaz et pétrole de schiste sur l’ensemble du territoire français.

Signer la pétition

Non à la propagande d’AREVA !

Janvier 2011 : impossible d’échapper au nouveau spot publicitaire d’AREVA dont 1 500 spots TV sont diffusés sur 30 chaînes TV.

Une campagne de propagande mondiale de 20 millions d’euros de promotion du nucléaire, payée par les contribuables puisque l’État est actionnaire à 90 % d’AREVA.

Le 14 janvier 2011, le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte contre ce spot devant le jury de déontologie publicitaire.

Agissez avec nous !

Une seule planète

Campagne pour sensibiliser les citoyens et interpeller les décideurs sur les enjeux d’une gestion durable des ressources naturelles pour le développement de tou(te)s.

Contre la centrale au charbon de Medupi (Afrique du Sud)

La Banque mondiale pourrait accepter de prêter 3,75 milliards de dollars à la compagnie d’électricité sud-africaine Eskom, dont 3 milliards iraient à la construction de la centrale de Medupi. Le projet bénéficiera à un secteur industriel largement contrôlé par des multinationales occidentales, au détriment des Sud-africains qui en paieront le coût. 65 organisations de la société civile sud-africaine et une centaine d’ONG dans le monde entier s’opposent aujourd’hui à ce projet. Ils ont signé une Déclaration commune demandant à la Banque mondiale de rejeter la demande de prêt d’Eskom.

La campagne est animée en France par les Amis de la Terre : http://www.amisdelaterre.org/-Pret-...

Copenhague-2009

Copenhague, un rendez-vous crucial pour le climat et l’humanité

Le changement climatique a déjà des conséquences dramatiques. Les premières victimes sont et seront à l’avenir les populations déjà les plus vulnérables et les pays les plus pauvres : crises humanitaires, exodes, atteintes aux droits de l’homme risquent de se multiplier dans un futur proche. C’est pourquoi une coalition inédite d’organisations françaises de solidarité internationales, de défense de l’environnement et des droits de l’homme lance un appel au président français, en vu du Sommet de Copenhague. En décembre, le Danemark va accueillir le prochain sommet international des Nations Unies sur le climat. La communauté internationale doit y élaborer un accord global qui prendra la suite du protocole de Kyoto.

Copenhague : l’après-Kyoto Ratifié par 175 pays (à l’exception notable des États-Unis), ce premier traité international de lutte contre les changements climatiques est entré en vigueur en 2005. Il prévoit une réduction des quantités de gaz à effet de serre émises par les pays industrialisés d’au moins 5,2 % d’ici à 2012, par rapport aux niveaux de 1990. Le traité de Kyoto arrive à expiration fin 2012. Le nouvel accord international devrait couvrir la période 2013-2017.

Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde

A l’heure où s’ouvrent des négociations au niveau européen sur la consommation à grande échelle d’agrocarburants, les Amis de la Terre France, le CCFD-Terre solidaire et Oxfam France – Agir ici, lancent la campagne nationale : "Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde ".

La directive actuellement discutée par le Parlement, la Commission et le Conseil européens, ce dernier présidé par la France, pourrait imposer l’incorporation de 10 % d’agrocarburants dans la consommation énergétique des transports européens d’ici à 2020.

Les agrocarburants sont présentés comme la solution miracle contre l’épuisement des réserves de pétrole mais également comme un remède au réchauffement climatique. Or ils menacent aujourd’hui les populations locales et les cultures vivrières en accaparant la terre et les ressources naturelles. Ils contribuent également à la hausse mondiale des prix alimentaires qui a plongé près de 300 millions de personnes supplémentaires dans la faim et la pauvreté. Ce chiffre, déjà intolérable, pourrait doubler d’ici à 2025 si l’actuelle ruée sur les agrocarburants se poursuit.

La Cour Suprême donne le feu vert à la mine

La Cour Suprême indienne a porté un coup foudroyant à la tribu des Dongria Kondh en autorisant la compagnie britannique Vedanta à exploiter une mine sur leur montagne sacrée. Les Dongria Kondh affirment que la mine détruira à jamais leur mode de vie.

Comment aider

Votre lettre peut faire la différence. Écrivez en anglais ou en français. Vous pouvez utiliser le modèle sur le site de Survival.

Total aggrave son cas

La nouvelle campagne des Amis de la Terre s’appuie sur le rapport Total, la mise en examen qui analyse les impacts environnementaux et sociaux des activités de Total, 4ème groupe pétrolier mondial. Ses conclusions sont accablantes : alors que la première entreprise française se revendique souvent parangon de vertu en termes de développement durable, l’analyse de la réalité montre qu’elle aggrave ses impacts sociaux et environnementaux et se prépare à faire pire encore.

Ras la Fraise !

Depuis la fin du mois de janvier, des fruits et légumes de printemps et d’été ont fait leur apparition dans les grandes surfaces. C’est pour nous l’occasion de réfléchir à cette pratique de consommation et à ses conséquences éthiques, écologiques mais aussi sanitaires.

Afin de mettre les distributeurs face à leurs responsabilités, nous lançons un gros « Ras la fraise » et leur demandons de modérer les importations de fruits et légumes hors saison.

Pour un peu plus de bon sens et le retour des saisons dans les rayons des supermarchés, signez notre manifeste !

Appel et pétition pour la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM

Alors qu’est présenté en Conseil des Ministres, le 19/12, le projet de loi sur les OGM, des organisations* lancent un appel solennel au gouvernement afin que celui-ci respecte les engagements pris devant les français à l’issue du Grenelle de l’environnement et s’engage au respect de la liberté et du droit de produire et consommer sans OGM.

Les premiers signataires de cet appel constatent que les dernières initiatives du gouvernement sont en contradiction flagrante avec les engagements pris fin octobre :

>>> au lieu de l’activation de la clause de sauvegarde sur la culture du maïs MON810, c’est un arrêté ministériel non motivé, sans aucun effet et contraire aux règlements européens qui a été pris ;

>>>au lieu de garantir le droit et la liberté de produire et consommer sans OGM, sa proposition de projet de loi permet d’organiser la contamination génétique généralisée.

  • Signez l’appel et la pétition sur le site Stop OGM

Aidez à construire une Europe sans OGM

Le 25 octobre, le Commissaire européen à l’Environnement, Stavros Dimas, s’est courageusement opposé aux grandes compagnies de l’agrobusiness – refusant d’autoriser la culture de deux variétés de maïs génétiquement modifié (le Bt11 et le 1507).

Mais les compagnies agrochimiques qui poussent ces semences génétiquement modifiées ont de puissants alliés. Il est possible que la décision sans précédent du Commissaire Dimas soit renversée à la prochaine réunion de la Commission européenne au début novembre.

Une puissante protestation du public est nécessaire pour obtenir que la Commission place la santé de ses citoyens avant les intérêts économiques de deux compagnies chimiques.

Vous pouvez aider en envoyant ce message à Manuel Barroso, Président dela Commission européenne, et aux Commissaires Dimas, Kyprianou (consommateurs), Fischer-Boel (agriculture) et Barrot (transports).

Costa Rica - Chiquita : Bananes Indigestes

Avec 115 exploitations bananières et une présence dans les magasins de plus de 60 pays, Chiquita se place en tête du marché mondial de la banane, ex-aequo avec son principal concurrent, Dole. Sous la pression grandissante des consommateurs, Chiquita se vante désormais de promouvoir des produits qui répondent à des critères sociaux et environnementaux. Une banane propre, “cultivée sans pesticides, [...] soignée et cueillie par des travailleurs dont les droits auraient été pleinement respectés”, voilà ce que Chiquita nous promet. Sur son site internet, la multinationale déclare : " nos bananes sont [...] cultivées dans le respect de l’environnement et de nos travailleurs sur les lieux de production". Depuis 2005, les bananes Chiquita sont certifiées par l’organisation de protection de l’environnement Rainforest Alliance. Les plantations de la multinationale se prévalent en outre du standard social SA8000 qui recquiert notamment le respect des normes fondamentales de travail de l’OIT. Pourtant, dans la plantation de Coyol, au Costa Rica, la Compañia Bananera Atlántica Limitada (COBAL), succursale de Chiquita, met la santé de ses travailleurs en péril et viole leurs droits fondamentaux en toute impunité.

Le 16 mars 2007, à 5 heures du matin, Alexander Reyes Zúñiga, Marco Gonzáles Borges et Jaime Blanco Juárez entament leur journée de travail dans la plantation de bananes de Coyol de la société COBAL de Chiquita. Cela fait près d’une heure qu’ils procèdent à la coupe et au ramassage des fruits dans la zone de la plantation à laquelle ils ont été affectés par leur supérieur, lorsqu’ils s’aperçoivent qu’une autre équipe est en train de procéder à une fumigation manuelle avec un nématocide, dans la même zone. Ce pesticide utilisé contre certains vers parasites qui constituent l’un des plus gros problèmes dans les plantations de bananes, est l’un des plus toxiques qui soient pour l’homme.

Ayant reçu des consignes strictes quant au nombre de régimes de bananes qui doivent être récoltés, les trois hommes décident de poursuivre la récolte. Quelques minutes plus tard, Alexander Zúñiga et Jaime Juárez sont soudain pris de nausées et d’étourdissements. Ce dernier est alors conduit à une clinique dans laquelle il restera sous observation pendant quelques heures, sous perfusion. Alexander Zúñiga quant à lui s’adresse à l’un de ses supérieurs qui lui prescrit du lait et de l’eau sucrée et le renvoie chez lui sans autre soin. Le lendemain, Alexander Zúñiga signifie à son superviseur qu’il souffre toujours des mêmes symptômes d’empoisonnement, mais celui-ci n’ayant " pas assez de travailleurs " disponibles le somme de se rendre à son travail malgré tout. Indignés de n’avoir pas été informés de la fumigation qui devait avoir lieu sur leur aire de travail, et d’avoir été ainsi exposés à un empoisonnement au nématocide, deux des travailleurs concernés dénoncent l’incident et mettent en cause leurs responsables. Or, non seulement leur plainte ne sera pas entendue, mais les deux hommes seront en outre convoqués par la direction pour une procédure disciplinaire qui aboutira à leur licenciement pour faute ! Ils sont accusés d’être entrés dans la zone qui devait être traitée, malgré une interdiction expresse qui leur aurait été préalablement signifiée...

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