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Le portail rinoceros d’informations sur les initiatives citoyennes pour la construction d’un autre monde a été intégré au nouveau site Ritimo pour une recherche simplifiée et élargie.

Ce site (http://www.rinoceros.org/) constitue une archive des articles publiés avant 2008 qui n'ont pas été transférés.

Le projet rinoceros n’a pas disparu, il continue de vivre pour valoriser les points de vue des acteurs associatifs dans le monde dans le site Ritimo.

Appel : Contre le logement cher - Baisse des loyers

Les chiffres sont formels, jamais les loyers et les prix l’immobilier n’ont été aussi chers dans notre pays, rapportés aux revenus des locataires et des accédants.

Ereintés par l’érosion de leur revenus par la hausse des prix dans tous les domaines de la vie courante, l’énergie, le carburant, l’eau, l’alimentation, les soins… les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour les couches populaires et les classes moyennes, les jeunes, les salariés, les migrants… Payer son loyer nécessite des sacrifices toujours plus élevés, tandis que les bailleurs privés, les milieux de l’immobilier s’enrichissent sans fin. En 2009, les profits se sont élevés à 65 milliards d’euros, dont 35 sont des « surprofits » tirés de la flambée et de la spéculation.

Même dans les HLM, les loyers ont grimpé plus vite que les revenus, d’autant que chaque année de nouvelles économies sont faites sur les allocations logement.

A mesure que les réformes ont usé le droit et la stabilité des locataires, les bailleurs ont imposé leur joug. Aujourd’hui la majorité des Français a peur de se retrouver un jour à la rue. Pourtant, messieurs les bailleurs, que seriez vous sans les locataires qui chaque mois alimentent votre rente ?

Nous locataires, accédants, ou citoyens solidaires, appelons à une mobilisation responsable, afin que notre personnel politique prenne toutes les mesures nécessaires à une baisse généralisée et rapide des loyers et des traites immobilières, pour mieux satisfaire des besoins fondamentaux plutôt que la rente, pour créer des emplois plutôt que de spéculer.

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Cambodge : on expulse les plus pauvres

Cent cinquante familles menacées d’expulsion forcée à Phnom Penh

Les autorités municipales du district de Chamkar Morn, à Phnom Penh, menacent depuis juin 2006 d’expulser de force quelque cent cinquante familles vivant dans une zone connue sous le nom de Groupe 78. La plupart des résidents sont des vendeurs ambulants pauvres, d’autres sont enseignants ou encore fonctionnaires. Les autorités comptent les reloger à Andong, un site à vingt kilomètres de leur lieu de résidence sans aucun approvisionnement en eau et dépourvu de canalisations d’égout, où des milliers de personnes expulsées d’autres quartiers de Phnom Penh vivent dans des conditions épouvantables. Le coût pour les vendeurs des rues ou les fonctionnaires pour aller travailler dans la ville excèderait alors leur revenu journalier.

Les familles, qui pour certaines résident sur place depuis les années quatre-vingts, ont effectué à plusieurs reprises des démarches pour que leur soient officiellement délivrés les titres de propriété correspondant à leurs parcelles. Toutes leurs demandes ont été rejetées, alors que la loi cambodgienne prévoit que toute personne occupant de manière incontestée une terre depuis au moins cinq ans, avant la loi foncière de 2001, peut réclamer un titre de propriété.

Cinq avis d’expulsion ont été adressés à la population de Groupe 78, dont aucun ne s’appuie sur une décision de justice.

Le dernier date du 4 novembre 2007 mais ne mentionne aucune date d’expulsion. Les autorités locales ont donné à la population diverses raisons, souvent contradictoires, pour justifier leur expulsion : mise en valeur esthétique de la ville, construction d’un pont, terre inaliénable, terre appartenant à autrui, occupation illégale des villageois. Selon des sources fiables, de gros intérêts seraient en jeu. En novembre 2007, le terrain Groupe 78 a été évalué à plus de quatorze millions de dollars.

Les résidents de Groupe 78 ont déposé des recours et des demandes auprès des autorités nationales et locales, ainsi qu’auprès des gouvernements étrangers apportant un soutien financier au Cambodge. Ils ont même demandé à des étudiants en architecture de proposer des projets pour améliorer le site tant qu’ils sont sur place, afin de montrer que cette expulsion n’est pas indispensable au développement.

Au Cambodge, après des dizaines d’années de guerre, de nombreux projets immobiliers, notamment destinés au tourisme, voient le jour. Des terrains, autrefois délaissés, sont devenus très convoités : résultat, quelque cent cinquante mille personnes vivent sous la menace d’une expulsion forcée, cependant que des milliers de familles ont déjà subi ce sort, souvent dans la violence. Les autorités, loin de protéger ces populations fragiles, parmi les plus pauvres, ne prévoient aucun relogement décent.

Un des représentants des résidents du groupe 78 s’interroge : « Je ne comprends pas. Les autorités créent de la pauvreté plutôt que d’aider les gens à sortir de la misère ».

Expulsion forcée : « éviction permanente ou temporaire, contre leur volonté et sans qu’une protection juridique ou autre appropriée ait été assurée, de personnes, de familles ou de communautés de leurs foyers ou des terres qu’elles occupent. » Les expulsions forcées constituent une violation des droits humains.

* En savoir plus et signer l’appel urgent adressé aux autorités cambodgiennes : http://www.amnesty.fr/...

* Lire le rapport "Rights Razed : Forced evictions in Cambodia" (en anglais)

Campagne Zéro Expulsion

Un milliard de personnes souffre actuellement dans le monde entier de l’insécurité du logement causée par les grands investissements du capital financier et immobilier, de discrimination sociale, économique et raciale, des guerres et des désastres naturels. Ce nombre important de sans-abri et de mal logés, plutôt que de diminuer de 100 millions d’ici 2015 comme établi par l’Objectif n. 7 du Millénaire pour le développement, devrait augmenter encore de 700 millions d’ici le 2020. Cause principale : la question urbaine est soumise aux règles néolibérales dictées par le FMI et la Banque mondiale qui imposent des restrictions aux politiques sociales et des privatisations du secteur immobilier.

Site de la campagnehttp://fre.habitants.org/campagne_z...

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