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ouvrages

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DUMENIL Gérard, LEVY Dominique

Crise et sortie de crise. Ordre et désordres néolibéraux

> Paris, PUF, 2000, 286 p., note de lecture proposée par la Revue Idées du CNDP

http://www.cndp.fr/RevueDEES/notelec (...)

Résumé : « Ce que l’on appelle la loi des marchés est en fait la loi d’une classe de propriétaires capitalistes qui est parvenue à rétablir son pouvoir et ses revenus affaiblis au cours des trente glorieuses. La crise structurelle de la fin du XXe siècle ressemble à la grande crise de la fin du XIXe ; il en va de même pour les sorties de crise. L’enjeu de la période est donc la possibilité d’une crise de la sortie de crise comparable à celle de 1929. »


Alternatives Sud, Centre Tricontinental (CETRI)

Palestine : mémoire et perspectives

> Vol. XII (2005), n°1, Edités par le Centre tricontinental et Syllepse, Paris

Résumé : « L’histoire contemporaine des Palestiniens s’apparente à un long fleuve tumultueux et à une accumulation de déchirures. Depuis la mort en 1904 du fondateur du sionisme, Theodor Herzl, jusqu’au gouvernement Sharon un siècle plus tard, elle s’est écrite au détriment d’un peuple jeté sur les routes de l’exil ou victime de l’occupation. Pourtant - et c’est sans doute l’une des surprises de l’histoire - les Palestiniens, que les dirigeants sionistes se sont échinés à effacer de leur champ de vision, en gommant leur mémoire ou en les noyant dans "l’océan arabe", apparaissent plus visibles que jamais, d’abord dans la figure du "réfugié-résistant", ensuite dans celle de l’"occupé" qui se soulève (intifadah). Cette sortie de l’invisibilité permet de déterrer la mémoire palestinienne des gravats de l’histoire officielle des vainqueurs. Les conditions de vie actuelles de la population palestinienne plaident d’elles-mêmes pour une issue urgente et juste au conflit, qui ne pourra pas se résoudre par la formule explosive du "eux ou nous". Une autre démarche morale s’impose, une démarche visant à surmonter les douleurs du passé et du présent, pour écrire les pages d’un futur partagé, susceptible de mettre fin à l’occupation et à l’exil. »


HOUTART François

Economie et géopolitique du pétrole

> Ouvrage collectif sous la direction de François Houtart, Centre Tricontinental-L’Harmattan, octobre 2003, 188 pp.,13 €

Alors que le marché de l’or noir se retrouve au centre des enjeux stratégiques (Russie, Asie Centrale, Irak), voilà un livre qui tombe à point nommé. On retiendra, ici, ces quelques faits, qui se passent de commentaires : en 2020, les Etats-Unis devront importer presque 45% de l’énergie consommée, la Chine, elle, perdra totalement, très prochainement, sa relative autosuffisance énergétique et, en 2030, l’Inde devra importer la quasi totalité de ses besoins, de même que l’Union européenne.
Au spectre des guerres futures pour l’eau, il faut donc ajouter celles du pétrole, dont a déjà en avant-goût avec l’invasion américaine de l’Irak. On assistera, en d’autres termes, à une multiplication des interventions “humanitaires”, “préventives” et de “maintien de la paix”. Voici donc un ouvrage utile pour comprendre, même si le caractère collectif de cet outil, ainsi que la profusion de faits et d’angles d’approches dont il fait étalage, font courir le risque de n’apercevoir que les arbres qui composent cette forêt.

Une version numérique payante est disponible (pdf image-texte, 6 720 Ko)


Alternatives Sud, Centre Tricontinental (CETRI)

L’offensive des marchés sur l’université

> Alternatives Sud, Vol. X (2003) 3, Cahiers édités par le Centre Tricontinental, Louvain-la-Neuve

Résumés des articles

Au Nord comme au Sud, l’offensive des marchés sur l’université

Nico Hirtt

Sous la pression d’un environnement économique de plus en plus compétitif et imprévisible, d’un marché du travail polarisé, de difficultés budgétaires croissantes et de marchés financiers en quête de placements rentables, les systèmes d’enseignement supérieur tendent à évoluer vers une plus grande différenciation, vers plus de flexibilité, vers plus d’instrumentalisation au service de la compétition économique et, ultime point de convergence de ces trois tendances, vers la privatisation marchande. De puissants groupes de pression et organisations internationales encouragent cette évolution en créant les conditions réglementaires qui la facilitent. L’ensemble de ce processus se trouve en outre favorisé par la diffusion d’une puissante idéologie, dite néolibérale, qui est à la fois le produit et la condition nécessaire du vaste mouvement de globalisation marchande frappant désormais tous les aspects de la vie sociale. Ces tendances dans le champ de l’enseignement supérieur s’inscrivent dans une dynamique délétère, touchant les systèmes éducatifs dans toutes leurs dimensions : le passage de l’ère de la *massification+ à l’ère de la *marchandisation+. Le processus est en cours au Nord comme au Sud, là où ses effets creusent les écarts entre élites globalisées et majorités exclues. Tant la mission que les contenus de l’université s’en trouvent altérés.

Réflexion latino-américaine sur l’université, les savoirs hégémoniques et l’ordre libéral dominant

Edgardo Lander

Autrefois fers de lance de la critique sociale du système, les universités latino-américaines semblent s’être aujourd’hui complètement alignées sur le mode de pensée académique dominant et, partant, elles contribuent, plus que jamais, à la naturalisation du système économique actuellement en vigueur, à savoir l’ordre économique libéral. Cette évolution s’est traduite notamment, en leur sein, par une très forte parcellisation et un strict confinement des savoirs, de même que par une domination presque sans partage sur les sciences sociales d’une pensée économique usant et abusant de modèles mathématiques désincarnés. Ces dernières disciplines se sont ainsi vues progressivement déchargées de toute réflexion critique globale, sommées d’adopter les critères de scientificité et de rigueur de la vulgate économique et de s’en tenir aux limites étroites de leur champ d’investigation. C’est le sort qui est fait à ces disciplines qu’il s’agirait de remettre en question afin de permettre aux universités latino-américaines de redevenir les lieux de production d’une pensée sociale alternative.

La Banque mondiale et l’enseignement supérieur en Amérique latine et ailleurs

John Saxe-Fernández

L’ensemble du système d’éducation supérieure du continent latino-américain est aujourd’hui l’objet d’une attaque systématique de ses fondements séculaires et de sa tradition de liberté d’enseignement et de recherche. L’autonomie, à la base de la conception humaniste qui caractérise l’université classique, est mise au pilori non pas par d’abstraites *exigences du marché+, mais précisément par la Banque mondiale et les puissants intérêts privés qui gravitent autour de cet instrument. L’emprise des transnationales sur les programmes de recherche et sur les résultats de ces programmes progresse par le biais d’accords entre universités et secteur privé. Accords auxquels sont contraintes les institutions d’enseignement en manque de deniers publics, dans des pays où l’État est amené à se désengager de ses missions fondamentales. On assiste à une privatisation des connaissances et des essences, en particulier dans le domaine des sciences de la nature. Les thèses de la Banque mondiale consistent à placer les intérêts du capital au cœur des définitions de la recherche et de l’enseignement, contribuant ainsi à l’instrumentalisation des chercheurs et des enseignants du Sud.

L’apport des cultures indigènes à l’éducation et à l’enseignement supérieur dans un monde globalisé

Walter Heredia Martínez

L’apport du modèle d’éducation indigène, comme approche et pratique éducatives ancrées dans les cultures autochtones, peut aider à relever les nouveaux défis éducatifs posés par la mondialisation. Les mythologies indigènes avaient prévu la réalité du monde actuel, du monde survenu après la *conquête+ et l’assujettissement de leurs peuples. Elles avaient annoncé l’avènement d’un monde du déséquilibre, de la non-unité, qui conduirait l’humanité au suicide et à l’*écocide+. Parallèles au processus de mondialisation, la néocolonisation économique, l’homogénéisation culturelle et la négation juridique sont les trois grandes tendances à l’œuvre dans les territoires des peuples indigènes d’Amérique latine. Les modèles d’apprentissage modernes, produits en laboratoire sur base d’expériences artificielles qui ne donnent qu’une idée partielle de la réalité, auraient pourtant beaucoup à gagner d’une approche plus respectueuse du modèle d’éducation indigène, de son caractère holistique, paradoxal et intégral. Sans cette ouverture à l’autre, nos institutions de recherche et d’enseignement supérieurs risquent de n’être que de simples instruments acritiques d’assimilation et de reproduction de paradigmes et de théories exogènes.

Les tendances à la marchandisation de l’enseignement supérieur en Inde et dans l’État du Kerala

M.P. Parameswaran

L’industrie de l’éducation prospère. Depuis que les partisans du néolibéralisme ont mis le doigt sur *les énormes marchés inexploités dans le domaine de l’enseignement supérieur+ et, dans la foulée, ont commencé à fustiger *les environnements nationaux réglementaires+ comme autant d’*obstacles+, la réalisation de profit par des *entreprises éducatives+ s’est généralisée. Au détriment des contenus, souvent instrumentalisés, mais surtout de l’accès du plus grand nombre aux études. L’OMC apparaît ainsi comme le cadre inter étatique où va se négocier la marchandisation de l’éducation. En Inde, le processus est en marche. Au bénéfice des nouveaux entrepreneurs du secteur, au préjudice des moins nantis. Caractérisé par un haut niveau de développement humain en dépit de son faible niveau de revenu, l’État du Kerala, dans le Sud Ouest de l’Inde, est sur la même pente. L’offensive des marchés sur l’éducation et la santé hypothèque les acquis sociaux des politiques étatiques d’hier. Seuls les plus riches sont aujourd’hui en mesure d’accéder à l’enseignement supérieur privé et l’éducation publique vacille.

Refaire ou ajuster l’université africaine ?

Jean-Marc Éla

Une réflexion endogène sur le type d’université à promouvoir en Afrique noire s’impose. Au-delà de son extraversion actuelle, au-delà des lois du marché auxquelles la Banque mondiale, notamment, entend la soumettre, il est urgent de jeter les bases d’une réappropriation africaine, critique et responsable, de l’enseignement supérieur. Dans des universités à bout de souffle, délaissées par les États et concurrencées par les entreprises privées d’enseignement à distance, on assiste, par exemple, à la disparition progressive des disciplines qui ne répondent pas aux normes de rentabilité imposées par la dictature de l’immédiat à laquelle les champs du savoir sont asservis dans le processus de marchandisation des espaces de la vie en société. Quel service l’Afrique peut-elle attendre d’une université formatée par l’univers culturel occidental ?

L’université africaine face à la globalisation. Lieu de construction d’un savoir endogène ou instrument de reproduction du modèle occidental ?

Joseph Amougou

En Afrique, les universités pourraient être amenées un jour à jouer un rôle moteur dans la construction d’un véritable projet de société et de développement authentiquement africain. Mais le chemin à parcourir risque encore d’être très long. C’est que l’université en Afrique, plus que partout ailleurs, subit de plein fouet les conséquences d’une mondialisation qui voit se répandre et triompher le projet transculturel du capitalisme occidental (marchandisation de la culture et du savoir, privatisation de l’éducation, uniformisation des comportements, développement d’une rationalité instrumentale, etc.) qui l’empêche actuellement de poursuivre ces objectifs. Et pourtant, depuis l’apparition de nouveaux acteurs internationaux, issus le plus souvent de la société civile, un autre scénario, plus à même de répondre aux besoins réels de l’Afrique et de respecter ses traditions et ses cultures, est envisageable. Mais il suppose l’élaboration par les universités africaines d’un véritable savoir endogène, accessible à tous et à toutes, plus en phase avec les réalités africaines et susceptible d’enrichir le stock mondial des connaissances dont il s’agirait d’affirmer le caractère public. Pour ce faire, un ensemble de conditions externes et internes n’en doivent pas moins être réunies.

Les défis internes et externes de l’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne

Nahas A. Angula

Au lendemain des Indépendances, l’enseignement supérieur africain a été considéré comme une voie sûre pour échapper à la pauvreté. Le nombre d’universités africaines est passé de six en 1960 à plus de 200 aujourd’hui. Le contexte général reste toutefois adverse, en particulier depuis le déclin économique amorcé au début des années 1980. Les conséquences des programmes d’ajustement structurel sur l’enseignement en général sont désastreuses. La crise est cependant le reflet de dynamiques tant externes qu’internes. L’accroissement rapide du nombre d’étudiants, l’explosion démographique, la dépendance intellectuelle et culturelle de l’Occident, la faiblesse des financements publics, la fuite des cerveaux, les problèmes de gestion et d’efficience des institutions, les freins à l’accès des femmes à l’université sont autant de facteurs, d’obstacles ou de défis à relever par l’enseignement supérieur africain pour qu’il ne serve pas qu’une élite minoritaire.

Atouts humains et limites institutionnelles et économiques des universités camerounaises

Mekinda Beng

La crise que connaissent les universités camerounaises aujourd’hui est comparable à celle que connurent les universités occidentales dans les années 1960. L’esprit scientifique commande d’analyser le contexte camerounais, de puiser dans l’expérience des autres afin de permettre à nos universités de répondre aux besoins réels, actuels et à venir du Cameroun et de l’Afrique en général. Ce XXIe siècle inaugure une époque où il faudra gérer le vécu pédagogique de plus de vingt siècles d’histoire de l’enseignement supérieur. La perspective à privilégier est celle qui fera justice aux potentialités de revitalisation de tout ce qui est taxé bien souvent encore de traditionnel, afin d’envisager résolument une pédagogie andragogique qui lie l’enseignement supérieur et un projet de société clairement défini. Sous la tutelle politique de l’État, les universités camerounaises pâtissent en outre directement des programmes d’ajustement structurel et de la pénétration du modèle culturel néolibéral.

Autorisation de reproduction ou traduction à demander à cetri@cetri.be


BOUGUERRA Mohamed Larbi, FPH

La consommation assassine. Comment le mode de vie des uns ruine celui des autres, pistes pour une consommation responsable

> Traduction et adaptation du rapport State of the world 2004 du Worldwatch Institute, Editions C.L. Mayer, janv. 2005, Dossier pour un débat n° 143, 262 p., 15 €

La consommation ne répond plus seulement à nos besoins vitaux : elle est devenue une fin en soi. Qu’il s’agisse de notre survie ou de notre confort, rares sont les faits et gestes de notre vie quotidienne qui échappent à son empire, consacré dans cette expression terrible : « la société de consommation ». Certes, la progression de la consommation a permis à des millions d’êtres humains d’échapper à la faim et la pauvreté, d’améliorer la qualité de leur habitation ou d’accéder au progrès technologique. Mais elle est devenue un mastodonte dont il est inquiétant d’observer les dégâts : pollution, dégradation des ressources et saccage des écosystèmes sont le prix que nous payons d’une consommation débridée.

Comment faire en sorte de concilier l’extraordinaire engouement que rencontre la consommation et les périls qu’elle génère ? Comment réduire l’écart entre 1,7 milliard de personnes qui appartiennent à la société des consommateurs et 2,8 milliards qui en sont exclues et survivent avec moins de 2 $ par jour ?

Telles sont les questions qu’abordent les chercheurs du Worldwatch Institute dans cet ouvrage que Mohamed Larbi Bouguerra a traduit et adapté pour le public francophone.


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