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Pétition pour le jugement des responsables du génocide au Guatemala

Pétition à l’appel de :

  • Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture et de la Peine de Mort (ACAT)
  • Agronomes et Vétérinaires sans Frontière (AVSF)
  • Amnesty International
  • Collectif Guatemala
  • Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD)
  • Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH)
  • Secours Catholique - Caritas France

Le 29 décembre 1996 la signature des accords de paix, mettait fin, au Guatemala, à un conflit interne long de 36 ans. Ce conflit, d’une extrême violence, a conduit à l’assassinat de 200 000 personnes, dont 45 000 sont toujours portées disparues, et 660 massacres ont été répertoriés ainsi que 400 villages totalement anéantis [1]. Ces exactions massives ont été essentiellement perpétrées par les régimes militaires au pouvoir à l’encontre de la population indigène maya. La majorité des crimes ont été commis entre 1978 et 1985, période à laquelle se sont succédés les gouvernements de Roméo Lucas Garcia, Efraín Ríos Montt et Mejía Victores.

Depuis 1999, plusieurs plaintes ont été déposées par des associations de victimes, au Guatemala, en Espagne et devant la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme. Après de longues années d’impunité pour les bourreaux, d’attaques et de harcèlement des plaignants au Guatemala, les autorités judiciaires espagnoles, face à l’inaction du système judiciaire guatémaltèque, ont lancé en juillet dernier plusieurs mandats d’arrêt internationaux, et transmis aux autorités guatémaltèques des demandes d’extradition à l’encontre de sept personnes exerçant les plus hautes responsabilités dans la chaîne de commandement afin qu’elles soit jugées en Espagne pour génocide, torture, disparition forcée et exécutions extra-judiciaires.

Or, le Général Ríos Montt, l’un des principaux accusés, bénéficie jusqu’à aujourd’hui de puissants appuis politiques et militaires au Guatemala, raison pour laquelle il n’a jamais été inquiété : il s’est même officiellement porté candidat à la députation lors des prochaines élections générales. Les dépôts de candidature seront ouverts le 2 mai prochain, et le Tribunal Suprême Electoral les validera dans le courant de l’été. A cette date, il bénéficiera de 4 ans d’immunité parlementaire : si les plaintes, au Guatemala et en Espagne, ne connaissent pas d’avancées majeures, il risque ainsi de n’être jamais inquiété, ni au Guatemala, ni en Espagne, et les millions de victimes du conflit, de ne jamais recevoir la réparation morale qu’ils réclament depuis tant d’années.


[1] Selon les estimations de la Commission d’Eclaircissement Historique (CEH) qui, sous l’égide de l’ONU, a mené une longue enquête dont les conclusions ont été rendues en 1997.

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